Colonel Lamotte, en revenant au 17e RGP après l’avoir quitté en 2016, avez-vous trouvé votre régiment changé ?
Même si nous sommes en pleins travaux d’aménagement des logements autour de la place d’armes et qu’un bâtiment technique vient d’être livré, j’ai retrouvé le régiment que j’avais quitté il y a trois ans. Le changement avait surtout eu lieu lors de ma précédente affectation entre 2013 et 2016 quand la 4e compagnie avait été créée. Nos effectifs avaient grossi et le 17e RGP avait grandi un peu plus.
Aujourd’hui, le 17e RGP compte combien d’éléments ?
Nous sommes 1 000 sapeurs parachutistes et cela représente environ 400 familles qui vivent autour de la caserne.
En matière de recrutement, comment vous situez-vous ?
Je note avec satisfaction que le turn-over est faible. C’est un signe de fidélité et donc de bien-être au 17eRGP. Depuis 2016, les flux sont stables et nous recrutons en moyenne chaque année 180 personnes pour remplacer les départs en fin de carrière.
Les importants travaux menés actuellement sur la caserne ne signifient donc pas une extension des effectifs ?
Non, ils témoignent simplement d’un besoin de rénovation de nos installations pour le confort de nos soldats. Les bâtiments qui entourent en U la place d’armes servent à 80 % de logement des jeunes engagés. Une aile est terminée, le bâtiment central qui date du XIXe et qui est classé, est actuellement en rénovation. On terminera la dernière aile dans la foulée.
Quel est l’avenir de l’ancienne usine Seita qui appartient désormais à l’Armée ?
Rien ne va bouger dans les deux années à venir. Ce site va être rénové pour accueillir les VBMR (Véhicule Blindé Multi Rôle) Griffon. Mais le secteur nord de la caserne bouge déjà. Nous y déménageons notre entrée principale. Celle située sur l’avenue du 10e Dragons ne servira que très occasionnellement.
Vous avez été amené à diriger des opérations à Paris dans le cadre du dispositif Sentinelle fin 2019. Des soldats du 17e sont-ils toujours engagés dans ce dispositif ?
Il n’y en a plus aucun sur Paris depuis nos dernières missions en octobre et novembre dernier. Je suis resté 2 mois avec 100 hommes pour cette opération. À ce jour, seule la 1ere compagnie de combat est engagée à Bordeaux sur Sentinelle. Leur mission se termine la semaine prochaine.
Avez-vous des soldats engagés en Opex (opérations extérieures) ?
Depuis 2019, nous avons toujours eu au moins 200 soldats en Opex. C’était le cas l’an dernier aux Antilles et en Nouvelle-Calédonie. Actuellement, une compagnie est en Côte-d’Ivoire. La 4e compagnie de combat renforcée par des plongeurs part dans les jours à venir en Guyanne pour une mission de 4 mois. Les 130 hommes déployés prendront part à la lutte contre l’orpaillage clandestin.
Participez-vous à l’opération Barkhane au Mali ?
Pas encore, mais deux compagnies, soit l’équivalent de 300 soldats, partiront avant l’été pour une mission de quatre mois. Je partirai sur le terrain des opérations deux mois avant eux et je resterai avec les deux compagnies du 17e RGP jusqu’à la fin de notre mission.
2020 s’annonce donc très chargée pour votre régiment…
Nous terminerons cette année un cycle d’Opex important lancé l’an dernier.
Même loin de Montauban, la ville reste dans vos cœurs ?
Bien sûr ! Nous sommes tous très attachés à Montauban et les Montalbanais nous témoignent très souvent de leur sympathie. J’espère en 2021 pouvoir organiser des portes ouvertes pour que les Montalbanais puissent venir à notre rencontre…Lire la suite sur ladepeche.fr
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