Alors que le capitaine de la Croatie Luka Modric doit disputer sa première finale de Coupe du Monde ce dimanche 15 Juillet 2018 face à l’équipe de France, une affaire de faux témoignage qui lui colle à la peau depuis quelques mois risque de ternir son image et de gâcher la fête au cas où La Croatie devenait champion du Monde.
Depuis quelques mois, la justice garde l’œil sur Luka Modric parce que accusé d’avoir menti dans le cadre d’une affaire de corruption qui ébranle le football Croate. Les juges lui reprochent d’avoir changé son témoignage pour couvrir un certain Zdravko Mamic, âgé d’une soixantaine d’années, considéré comme un homme très puissant du football croate.
L’affaire apparaît au grand jour le 6 juin dernier, c’est-à-dire huit jours seulement avant l’ouverture de la Coupe du Monde en Russie. Zdravko Mamic est alors condamné à six ans et demi de prison pour avoir notamment détourné de l’argent sur la vente de joueurs appartenant à son club, le Dinamo Zagreb. Mais l’hommes d’affaires se réfugie en Bosnie-Herzégovine pour échapper à son emprisonnement. Il finit par être arrêté le 14 juin, deux jours avant l’entrée dans la compétition de la Croatie contre le Nigeria.
« Au début de sa carrière, Modric a reçu un coup de pouce financier de la part de Mamic et a signé un accord l’obligeant à partager ses revenus futurs avec lui », avait révélé The Independant.
En 2008, quand Modric quitte le Dinamo Zagreb pour Tottenham en Premier League, Zdravko Mamic aurait « illégalement récupéré à son compte des sommes considérables » de ce transfert. On parle de plusieurs millions d’euros. Une véritable «
Interrogé une première fois par la justice sur cette question, le milieu de terrain Madrilène avait répondu : »Je ne me souviens pas« .
Ce jour-là, face au procureur, Luka Modric refuse de confirmer la première déposition faite auprès des policiers anti-corruption en 2015. Au procureur, le numéro 10 marmonne ces quelques mots : « Je ne me souviens pas. »
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Aux autorités, le joueur a d’abord expliqué qu’il se rendait souvent dans une banque avec le frère ou le fils de l’homme d’affaires pour toucher sa part.
Modric avait également avoué que l’annexe qui permettait ce deal avait été signée et antidatée après son transfert à Tottenham. Sauf que devant la Cour, le capitaine croate a expliqué qu’il n’avait jamais dit ça et que l’annexe datait de 2004 : cela « a été modifié après coup (…) Je vous dis que je ne me rappelle pas quand cela a été fait ».
Des contradictions dans les déclarations de Modric qui risquent de le condamner. Le footballeur risque à cet effet une peine de 5 ans de prison comme le rapporte Franceinfo.
Afrikmag