Les pratiques supposées de certains supporters nigérians suscitent le quiproquo à la Coupe du monde en Russie. Selon les autorités locales de Kaliningrad, où le Nigeria s’est incliné contre la Croatie ce samedi 16 juin, des supporters nigérians avaient l’intention de se procurer des poulets vivants pour les amener au stade.
Les déclarations du ministre de la Culture et des Sports de Kaliningrad sont à l’origine du malentendu. Andrei Yermak a déclaré à des journalistes locaux que des Nigérians avaient l’intention d’apporter des poulets vivants au match contre la Croatie, ajoutant que le poulet est pour les Nigérians « un symbole et un talisman ».
Le poulet n’est pourtant pas le symbole des Super Eagles, loin s’en faut, l’aigle n’étant pas un volatile de basse-cour. Le poulet serait-il alors un grigri, comme le laisse entendre le ministre russe ? Ni symbole, ni grigri, répondent cinq journalistes sportifs nigérians contactés par RFI. D’autant plus qu’aucun d’entre eux n’a jamais vu de poulet dans les gradins.
« On n’apporte pas de poulet sur les stades au Nigeria, on ne fait pas ça, on n’a jamais fait ça ! » assure Calvin Onwuka, journaliste nigérian présent en Russie pour couvrir la Coupe du monde.
« Ce n’était ni un symbole, ni un talisman »
Un sixième commentateur sportif contacté par RFI rapporte cependant avoir déjà vu un poulet blanc, peinturluré en vert – les couleurs du drapeau national – dans un stade au Nigeria. « Ce n’était ni un symbole, ni un talisman », dit-il, mais plutôt une mascotte pour mettre de l’ambiance.
Au final, cette histoire aura permis de rappeler que les animaux sont interdits au stade. Que les supporters français tentés d’y introduire un coq se le tiennent pour dit.
RFI