La Fifa effectue une inspection des stades qui accueilleront les match de la Coupe du monde. Les travaux, qu’il s’agisse des stades ou des nouveaux terminaux d’aéroports, traînent en longueur tandis que l’échéance de cet évènement planétaire approche à grands pas. Autre sujet de préoccupation: le réseau Internet et mobile est insuffisamment puissant pour tenir le coup. Le point sur la situation.
De notre correspondant à Rio de Janeiro,
Le secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke, de passage au Brésil cette semaine, s’est montré optimiste après une visite au pas de course du stade de Sao Paulo, qui accueillera la cérémonie d’ouverture en juin prochain. Il a estimé que les délais allaient être respectés.
Le stade doit être inauguré au plus tard le 15 avril. Il devait à l’origine être prêt fin 2013. En cause notamment, l’effondrement d’une structure métallique qui a coûté la vie à deux ouvriers fin novembre dernier.
Partout dans le pays, les retards partout s’accumulent. Hormis le stade de Sao Paulo, cinq autres sur les douze qui accueilleront des matches du Mondial ne sont pas encore terminés.
Chantiers à l’arrêt
Autre mauvaise et dernière nouvelle en date pour les autorités : l’arrêt du chantier de rénovation de l’aéroport de Manaus, en Amazonie. Par ailleurs, la justice vient également de bloquer un autre chantier de la Coupe du monde dans cette ville, celui d’un centre d’entraînement, en raison du non respect des conditions de travail.
A cinq mois du Mondial, il faut aller vite, très vite, pour respecter les délais. L’enjeu est majeur : plus de 600 000 supporteurs étrangers et quelque trois millions de Brésiliens vont se déplacer par avion dans tout le pays. Pour faire face à la demande, près de 2 000 vols ont été ajoutés durant cette période. Mais cela risque de se transformer en cauchemar logistique dans les aéroports, déjà bondés et dont les terminaux ne sont pas prévus pour voir transiter autant de passagers.
Devant une telle situation, les amateurs de football ne se découragent pas. Ils sont plus de 10 millions à avoir demandé un ticket pour la Coupe du monde, selon la Fifa. Si ce n’est qu’ils pourraient bien se retrouver sans téléphone portable ou du moins sans réseau téléphonique.
Un réseau précaire de télécommunications
C’était à la Une du quotidien brésilien O Globo mardi 21 janvier. Les spécialistes prévoient une augmentation de plus de 65% du trafic mobile, internet compris. Et il est bien à craindre que le réseau existant ne suffise pas. Une infrastructure supplémentaire a ainsi été mise en place autour du stade du Maracana, à Rio de Janeiro, l’équivalent de celle d’une ville de 100 000 habitants.
Mais dans le reste du pays, sollicité par les tablettes électroniques et les smartphones, le réseau Internet mobile pourrait bien ne pas tenir le coup et flancher régulièrement. Les réseaux téléphonique brésiliens sont déjà surchargés, victimes du sous-investissement. Les cinq opérateurs nationaux sont en train d’investir un peu moins de 80 millions d’euros en urgence.
Mais passer un appel depuis un stade, ou se connecter à ses mails en 3G, pour envoyer une photo de la plage de Copacabana risque de se transformer en mission impossible.
rfi