L’état des routes ou l’absence de route, l’école, l’état des hôpitaux, la sécurité et la défense du territoire, les inondations, l’Agriculture et les engrais, le commerce et le panier de la ménagère, chaque Malien, chaque région du Mali a de bonnes raisons d’exprimer sa colère contre le Pouvoir IBK.
En cinq jours de manifestation, les populations de Kayes, et Kati auront semé la graine pour l’ensemble du Mali. Celle de se faire respecter par un pouvoir arrogant et méprisant. Nul doute qu’elle germera pour le confort des Kayésiens et pour le reste du pays.
Il est certain qu’une route commencée n’est pas une route terminée et praticable, c’est dire que le calvaire de la route Kayes restera entier pour longtemps.
Qu’à cela ne tienne, l’alerte a été chaude, la voie est tracée pour d’autres localités. Nous avions déjà prévu ce scenario de la contagion et de l’éveil citoyen.
Demain, Ségou, Sévaré, Gao et Tombouctou, déjà très fâchées pourraient se faire entendre. Bougouni qui attend en vain son gouverneur électoralement nommé, ainsi que la route de Manankoro, aura toutes les raisons d’afficher sa solidarité agissante aux « peuples des routes gâtées».
Il y a longtemps que le Mali est en colère contre le Pouvoir IBK, faute de ne l’avoir pas compris Le Premier ministre Boubou Cissé est rentré par le dos dans la première grave crise urbaine de son gouvernement. Il avait très peu d’alliés à ses côtés, mais plus de snipers à ses flancs.
L’histoire nous dira au regard du « dénouement » en cours, s’il n’a pas été le grand perdant de l’Affaire. Qu’il se rassure, il y aura toujours une session de rattrapage, la fronde contre IBK qui s’étend sur les routes du Mali, est loin de s’arrêter.
Souleymane Koné
Ancien Ambassadeur
Source: L’ Aube