9e mois du calendrier islamique, mois au cours duquel le Coran a été révélé au Prophète Mohamed (PSL), le mois béni de Ramadan est une période au cours de laquelle les fidèles musulmans ont l’obligation de jeûner pendant la journée de l’aube au coucher du soleil. Au Mali, le ramadan 2022 arrive dans un contexte marqué par la canicule qui met en rude épreuve les organismes des fidèles musulmans qui observent le jeûne.

Cependant, qui doit jeûner ? Qui ne doit pas jeûner ? Qu’est-ce qu’il faut faire pour éviter une crise de santé pendant le ramadan ?
Pour en savoir plus, nous avons recueilli des conseils pratiques auprès d’un spécialiste de santé et d’un prêcheur qui peuvent être utiles pour les fidèles pendant ce mois très particulier du calendrier musulman.
Le jeûne pendant ce mois béni considéré comme mois de charité, de dévotion est l’un des cinq piliers de l’islam.
Ainsi, une opportunité pour les musulmans de se décharger de leur péché.
À cet effet, la plupart des musulmans s’acquittent de ce devoir religieux, malgré la période marquée par une forte chaleur.
Cependant, pour atténuer son abstinence à l’eau et à la nourriture, le Dr Mariam GOITA, généraliste au CSRF de Lafiabougou ; soutient que le jeûneur doit éviter trop mouvement sous le soleil au risque d’affaiblir son corps pendant le jeûne.
En outre, elle encourage les jeûneurs à se rafraîchir le corps à chaque occasion, afin de s’hydrater autrement.
Selon les conseils du docteur, un bilan sanitaire serait mieux, pour les personnes atteintes de maladies chroniques afin d’être fixée sur sa capacité à jeûner.
« Si la personne sait qu’elle peut jeûner sans avoir de conséquence, elle peut le faire, en changeant le programme de la prise du médicament » a-t-elle indiqué.
Toute fois le docteur généraliste, conseille à tous les jeûneurs de consommer les aliments liquides qui permettront de réhydrater le corps après la rupture.
«Car, en ce moment de chaleur, les gens se déshydratent facilement » a-t-elle signalé.
Toutefois, pour certains prêcheurs comme Cheick Amala TRAORE, imam d’une mosquée à Attbougou ; le malade qui sait en âme et en conscience qu’il peut jeûner sans avoir aucun problème a l’obligation d’observer le jeûne qui est l’un des cinq piliers de l’islam.
Par contre, selon indications de l’imam, un malade qui ne peut pas le faire doit remplacer son jeûne par le « Saou », qui est un récipient, et dont le sacrificateur doit le remplir de mil ou de riz et l’offrir à un pauvre.
« Cette aumône doit être livrée chaque jour du mois de ramadan. Mais on peut le rassemble à la fin du mois de ramadan » a-t-il précisé.
En ajoutant qu’à chaque remplissage du Saou correspond à une journée de jeûne pour les personnes qui ne peuvent pas observer le jeûne.
À savoir que le Ramadan est aussi le mois au cours duquel de nombreux autres événements importants de l’histoire de l’islam sont commémorés.

PAR AMINA SISSOKO

Source : Info-Matin