Sur la base du communiqué publié le 2 mai dernier, le président de l’association malienne d’Appui à la promotion de la justice (AMAPJ), Mohamed Sampana s’est exprimé suite aux récentes nominations faites à l’issue du conseil des ministres du mercredi, 26 avril dernier. Le responsable se réjouit du changement opéré dans le secteur de la justice, notamment au sein de la Cour Suprême du Mali en félicitant les plus hautes autorités du pays.
Par la voix de son président, l’Association malienne d’appui à la promotion de la justice dit avoir appris avec un grand intérêt, suite au conseil des ministres du 26 avril dernier, les nominations effectuées dans le secteur de la justice, notamment au sein de la section judiciaire, administrative et la section des comptes de la Cour suprême du Mali. « Nous tenons à rappeler que la Cour Suprême est une institution importante qui continue de jouer un rôle irremplaçable dans le fonctionnement de notre système judiciaire ». L’AMAPJ annonce saluer, à cet effet, ce changement notoire combien prépondérant qui vient d’avoir lieu au sein de la haute juridiction du Mali. Félicitant les autorités pour une telle initiative, elle soutient avoir apprécié la décision combien importante pour la vie de la Nation. Via ce communiqué, Mohamed Sampana et ses militants s’appesantissent sur la nécessité de refonder le secteur de la justice sous l’ère de la transition. Et de préciser que les membres de l’association se reconnaissent parfaitement dans une telle dynamique ébauchée par les plus hautes autorités du pays. Dans le document d’une page, il ressort que les récentes nominations interviennent à un moment où la justice malienne fait l’objet de nombreuses critiques aussi bien par les contribuables que par les magistrats eux-mêmes. Depuis plus d’une décennie, rappelle-t-on, le Mali traverse une crise multidimensionnelle due à plusieurs facteurs dont l’injustice. Pour alors sortir de cette situation, « notre pays a fortement besoin des magistrats professionnels et soucieux du sort de la Nation », mentionne-t-on. Pour mettre un terme à cette situation embarrassante, poursuit-on dans ce communiqué, « il nous faut des femmes et des hommes capables d’instaurer la paix et la quiétude entre les citoyens lambda du pays. Toute chose qui n’est possible qu’avec des acteurs justes et exemplaires ». Et les membres du mouvement d’être davantage précis : « Avec les récentes nominations, l’AMAPJ ose espérer que les plus hautes autorités continueront à œuvrer pour la bonne distribution de la justice partout dans le pays, gage de l’instauration de la paix et de la confiance entre les gouvernants et les gouvernés ».Parmi les maux (insécurité, manque d’eau potable, défi économique…) quotidiennement décriés par les uns et les autres, ils estiment que les défis liés au secteur de la justice sont non seulement énormes, mais méritent à ce que des solutions rapides soient trouvées pour l’apaisement des tensions sociales et autres difficultés dues à l’injustice. Saisissant la même occasion, le mouvement ayant décidé de rester droit dans ses bottes contre l’injustice et la mauvaise gouvernance maintient que le peuple meurtri du Mali « a soif de justice ». Connaissant bien le rôle et la place qu’occupe la Cour Suprême, « nous nous réjouissons alors de ces nouveaux changements, tout en espérant que cela pourra se solder par l’instauration d’une véritable justice pour le bonheur du peuple malien ». En tant qu’association chargée d’appui à la promotion de la justice, les militants et sympathisants du regroupement se disent persuadés que les reformes en cours ne peuvent aucunement aboutir à la refondation tant enviée par les Maliens, sans mettre l’accent sur la promotion des magistrats crédibles et honnêtes. D’où cette précision : « Nous sommes en droit de soutenir que la revue du secteur de la justice est plus que délicate aujourd’hui, afin de pouvoir redorer le blason de ce majestueux corps qui reste malheureusement miné par la corruption, l’injustice et le manque de volonté pour l’application correcte des textes du pays », déplore Mohamed Sampana et ses soutiens.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS