Le ministère des Maliens de l’extérieur a organisé avec l’ambassade de France le 1er comité de pilotage du projet « mobilité et migration pour le développement ». C’était hier dans les locaux du département à la Cité administrative.
Selon Jordy Ferrary, chargé des affaires culturelles à l’ambassade de France, l’enjeu principal de ce projet est d’optimiser l’impact économique de la migration malienne qui apporte une manne financière significative. Elle présentait 470 millions d’euros en 2011 dont 295 millions provenant de la France.
Cheickna Détéba Kamissoko, secrétaire général du ministère des Maliens de l’extérieur, a affirmé que le projet est une initiative novatrice qui responsabilise l’ensemble des acteurs institutionnels et opérationnels sur la migration, dans l’identification des problématiques migratoires.
Il a remercié le gouvernement français tout en exprimant que la finalité recherchée est le renforcement de la décentralisation et de la gouvernance pour le développement des localités d’origine de la diaspora, la promotion de l’investissement productif.
- Kamissoko a confirmé que le gouvernement français a octroyé 3,2 millions d’euros en appui technique et financier au Centre d’information de gestion des migrations au Mali (Cigem). Il a remercié tous ceux qui ont effectué le déplacement et espéré que de meilleures recommandations sortiront de la rencontre.
Sont présents à cet atelier, l’Agence française de développement (AFD), la Cédéao, les collectivités territoriales, et les présidents de conseil régional de Kayes et de Sikasso.
La diaspora est estimée à 4 millions de personnes, soit plus du quart de la population malienne. Elle joue un rôle actif dans le développement du Mali par le transfert de montants significatifs, des compétences et normes sociales. Dans un contexte de sortie de crise et réconciliation nationale, la contribution de la diaspora au processus de gouvernance démocratique a été considérable avec des transferts de fonds pour le développement économique et social.
La France est un partenaire de longue date du gouvernement malien. La coopération décentralisée entre les collectivités françaises et maliennes intègre cette thématique. Ce programme s’inscrit dans le cadre de la reprise de la coopération avec le Mali et il a une durée de trois ans.
Zoumana Coulibaly