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Mme Haïdara Fatoumata Wassa, une femme engagée dans l’humanitaire : “Je souhaite créer une fondation dédiée à la prise en charge des démunis”

“J’ai mis à contribution mes amis pour trouver un nouveau local pour l’orphelinat Nelson Mandela”

Mme Haïdara Fatoumata Wassa, un nom peu connu du grand public mais très fort apprécié à l’orphelinat Nelson Mandela, cadre de banque, Mme Haïdara Fatoumata consacre son énergie,  son temps, ses moyens pour la cause des plus démunis et l’orphelinat Nelson Mandela est l’un de ses principaux champs d’actions. Dans une interview qu’elle a bien voulu nous accorder, Mme Haïdara donne plus de détails dans son engagement humanitaire, ses liens avec l’orphelinat Nelson Mandela et surtout ses projets dans le cadre de l’humanitaire.

Aujourd’hui Mali : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Mme Haïdara Fatoumata : Je suis Mme Haïdara Fatoumata Wassa cadre de banque avec plus d’une quinzaine d’année d’expérience, je suis spécialiste dans l’audit et l’expertise comptable et je dirige les services d’audit d’une banque de la place. Diplômée de la FAST, je suis mariée et mère de trois enfants.

Vous avez assisté récemment l’orphelinat Nelson Mandela. Comment l’idée est venue et pourquoi le choix de cette structure ?

L’orphelinat Nelson Mandela se trouvait à Bollé,  lors de  l’une de mes donations j’ai découvert que cette structure était vraiment dans le besoin, c’est pourquoi j’ai décidé  d’améliorer les conditions de vie de ses pensionnaires à travers le peu de moyens et de relations.

Ce soutien avait commencé par la réhabilitation de l’endroit et plus tard nous sommes partis vers la délocalisation dans un nouveau local  à Attbougou.

Donc, cette délocalisation c’est grâce  à votre soutien ?

L’orphelinat avait exprimé d’abord le souhait  de délocaliser depuis longtemps, ils n’ont pas eu gain de cause, le processus de déménagement a été déclenché lors de l’une de mes visites où   j’ai trouvé que les nourritures avaient pourri faute d’électricité je me suis dit que l’électricité était prioritaire.

Ainsi, j’ai lancé  un cri de cœur à l’endroit des bonnes volontés pour qu’on puisse faire quelques chose en   installant les panneaux  solaires afin qu’ils puissent avoir l’électricité, mais nous nous  sommes rendus compte  plus tard que  l’endroit est exigu pour accueillir ces panneaux. C’est partant de ce constat que  nous sommes partis vers la délocalisation. J’ai commencé à mobiliser mes amis dont une a répondu favorablement à notre sollicitation en prenant en charge un local à Attbougou tout en payant deux ans de frais de location. La personne de bonne volonté a souhaité que nous ne disions pas son nom. Aussi chacun de nous a fait des dons pour les affaires à acheter notamment les matelas, les lits pour que le déménagement puisse se faire dans les bonnes conditions.

Vous avez pu finalement installer ces panneaux pour les enfants ?

Nous allons installer ces panneaux  dans les semaines voire les mois à venir, nous avons beaucoup de projets, beaucoup d’actions pour cette structure.

Cependant, nous partons graduellement, étape par étape.

Y a-t-il  combien d’enfants dans cet orphelinat Nelson Mandela ?

Il y a environ une centaine d’enfants et 15 personnels. Les monitrices sont au nombre de 6 dont 4 permanentes ; nous pensons que c’est peu en fonction du nombre de pensionnaires.

En plus de vos amis et des personnes de bonne volonté, est ce qu’il y a des entreprises qui vous soutiennent dans ce projet humaniste ?

A ce stade il n’y a pas d’entreprises qui nous soutiennent, il faut aussi rappeler que je ne suis pas la seule à faire des dons à l’orphelinat qui bénéficie aussi du  soutien du gouvernement et d’autres personnes de bonne volonté, des ONG, de l’ambassade d’Italie à travers la fédération de développement. Je suis dans ces genres d’actions humanitaires depuis des années nous n’aidons pas que les orphelinats mais les populations démunies  d’une manière générale à chaque fois qu’il y a un problème, mes amis et moi, nous nous concertons  et nous apportons notre soutien en fonction de nos moyens ; nous sommes juste un club d’ami.

Le club a un nom et une présidente ?

Non, le club n’a pas de nom, ni de présidente, ni de porte-parole ; ici je parle en mon nom personnel. D’ailleurs c’est une des nôtres qui m’a mis la puce à l’oreille par rapport à la situation de l’orphelinat Nelson Mandela.  Je suis parti personnellement faire un don à mon nom personnel avant de mobiliser les personnes de bonne volonté  pour cette cause. Et beaucoup ont répondu favorablement à cette sollicitation.

Est-ce que vous pouvez nous parler de vos projets dans les mois et les années à venir ?

J’ambitionne de créer une fondation, c’est un projet que je suis en train de voire avec mon agenda professionnel, une chose est certaine  dans les jours à venir  je compte créer cette fondation avec des amis et nous allons toujours continuer à œuvrer dans le cadre de l’humanitaire en assistant ceux qui sont dans le besoin.

Est-ce que vous avez une idée sur le nom de cette fondation ?

Une idée oui mais  pour le moment je suis dans la réflexion et je dois aussi rédiger les statuts et le règlement intérieur. En tout cas comme j’ai si bien  dit la réflexion continue  et j’ai toutes les options sur la table notamment une association ou une ONG je n’exclus rien. Le plus important c’est qu’elle sera une structure dédiée   à l’aide aux plus démunies.

Qu’est-ce qui  vous a poussée dans l’humanitaire ?

Une très longue histoire, j’ai commencé mes activités professionnelles  dans un cabinet d’expertise comptable où mes activités étaient orientées vers  le club des investisseurs français au Mali, je faisais   l’analyse du climat de ces investisseurs. A travers donc mes activités,  je me suis fait un carnet d’adresses, cependant le virus de l’humanitaire je l’ai eu surtout lorsque j’étais à handicap international, une profession qui m’a permis d’être en contact avec les personnes en situation difficile surtout en situation d’handicap ; ainsi je me suis lancé dans l’humanitaire en mettant aussi à contribution mes amis.

Le mot de la fin ?

C’est  un cri de  de cœur que je lance à l’endroit des personnes de bonne volonté, le gouvernement, les ONG et tous les partenaires a porté davantage plus de regard à la situation de l’orphelinat Nelson Mandela qui a   vraiment besoin d’un d’accompagnement.  C’est un centre avec une situation atypique, nous avons  les enfants abandonnés, les enfants dont les mères sont en détention, les enfants en déficience mentale, les enfants attardés… chaque cas mérite un traitement particulier. C’est pourquoi, ces monitrices sont peu pour encadrer 100 enfants.

Raison pour laquelle  je lance ce cri de cœur  au gouvernement, aux personnes de bonne volonté de  venir en aide à cet orphelinat. Ces enfants ont besoin de nous pour mieux vivre, se soigner, manger, aller à l’école, s’habiller et si chacun faisait un geste cela va vraiment les  aider et d’une manière générale l’humanité.

     Réalisé par Kassoum THERA

Source: Aujourd’hui-Mali

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