La lettre d’annonce de la visite des représentants de la Fédération internationale de football dans notre pays est une preuve qu’il n’y avait pas de bureau du Comité exécutif de la Fédération malienne de football. Que Mamoutou Touré « Bavieux » n’était pas élu. Que le Comité exécutif investi le 9 octobre dernier dans un hôtel de la place est illégal et illégitime au regard des textes et autres statuts de notre football.
Le but de la mission dans notre pays est d’entendre les parties prenantes, afin de permettre à la Fifa de se faire sa propre opinion et d’agir en conséquence, conformément aux prérogatives qui sont les siennes à l’égard de ses membres.
La Fifa fermera-t-elle les jeux sur les violations des textes. Cautionnera-t-elle l’illégalité ?. Il est vrai que le directeur des associations membres et développement Afrique-Caraïbes, Véron Mosengo-Omba, dans son discours, avait dit que l’AG a été convenablement convoquée. Mais dans les débats, lorsqu’il a été interpellé, il a dit ceci : « vu les documents qui m’ont été présenté, je l’ai dit ».
Avec le secrétaire général, il sera question de son rapport envoyé à Zuruch dans lequel Ségui avait notifié qu’il n’a vu personne le lundi 9 octobre. L’entretien avec le ou les huissiers qui ont notifié la délocalisation de dernière minute de l’assemblée générale sera un autre point de discussion. Le ou les huissiers n’ont, jusque-là, rien remis à un membre du candidat Salaha Baby. Combien de temps ont-ils (les huissiers) disposé pour changer et envoyé les invitations aux délégués?. Quels temps l’huissier ou les huissiers ont eu pour délocaliser le lieu de l’assemblée générale ?.
Il ne s’agira pas d’une simple notification, mais de prouver preuve à l’appui. Un exercice qui ne sera pas simple dans la mesure où, entre ce qui est dans le rapport du candidat Mamoutou Touré et ce que présentera comme preuve tangible aux yeux des représentants de la Fifa, sera déterminant dans ce dossier de la mission Fifa.
Le ministre des Sports dans tout ça ? Lui qui est et reste sur ses convictions pour la résolution définitive de cette crise.
La Fédération malienne de football) est plongée dans une profonde crise « politique » depuis plus de quatre ans. La situation ne semble pas prête de s’arranger, malgré la proposition lors de l’assemblée générale élective du 8 octobre dernier, de la Fédération internationale de football (Fifa). Explications.
Après plus de trois ans de batailles juridiques et une assemblée générale bloquée sans aucune issue, la Fédération malienne de football (Fémafoot) a-t-elle fait un petit pas vers une sortie de conflit ? Rien n’est moins sûr : après l’assemblée générale du 8 octobre qui n’a pu aller à son terme et celle du 9 tenue par un candidat et son groupe et non reconnu par la Fifa et la Caf puis l’Etat, la Fédération internationale de football (Fifa), sous l’égide de son « Monsieur Afrique » Véron Mosengo-Omba, avait pourtant pris le taureau par les cornes.
La Fifa a ainsi invité les candidats à un report, le temps de laisser le président sortant terminer son championnat et ce afin avec une Commission juridique pour « surmonter les difficultés que connaît le football malien ».
Cette conciliation a débouché sur un échec avec le refus du candidat Mamoutou Touré « Bavieux ». De ce jour d’élection du 8 octobre à lundi 30 octobre, la Fifa n’avait pas réagi. Et lorsqu’elle a été saisie par le camp Bavieux à travers la tenue d’une autre assemblée et dans un autre lieu avec un nouveau Comité exécutif, la réponse de Zurich loin d’être une « félicitation» a été : « nous avons pris acte de l’élection de votre candidat. Cependant, nous voulons savoir les raisons de la délocalisation du lieu et aussi si l’autre camp avait été convié ?».
Pour ce qui est des concertations prévues à Bamako, un camp accuse la Fifa de ne pas jouer franc jeu. Il explique que cette mission démontre l’embarras de l’instance faîtière du foot mondial. « L’on voit bien que la Fifa continue la fuite en avant. Il est évident que cette mission n’a, en réalité, rien à voir avec l’huissier qui n’est qu’un banal détail », considère une source proche du candidat Mamoutou Touré.
D’ici la fin de l’année, la Fifa devrait avoir trouvé le moyen de résoudre la crise malienne. Si elle décidait de ne pas entendre les réserves du Collectif des Ligues et Clubs majoritaires à l’assemblée générale du 8 octobre dernier, elle prolongerait l’impasse au sein de la direction du football malien. Si par contre le candidat Mamoutou Touré « Bavieux » et Cie réussissaient à la faire plier, ce serait assurément une autre paire de manche.
Sarr
Source: lesechos