Ce que nous craignons, après l’accession d’Ibrahim Boubacar Keïta, à la présidence de la République arriva. Céder tout face à la pression des groupes armés du nord et leurs acolytes tapis dans l’ombre.
Le Mali est à un tournant décisif de son existence. Toujours au menu, le nord de ce pays qui est en proie depuis les années de l’indépendance. Une rébellion qui revendique, avec armes, la part de son terroir à l’Etat central. Si les motifs sont une question de marginalisation, ils ont maintenu tous les régimes, de l’indépendance à nos jours, dans un système d’instabilité. Il n’y a jamais eu de solution idoines, mais des résolutions intermédiaires prônées par chaque régime le temps juste de passer son mandat dans la tranquillité. A cet effet, des avantages sont accordés aux groupes armés dont des membres sont intégrés dans la fonction publique, des projets de développement initiés et les sous mis à leur disposition etc. mais malgré ces injustices, aucun régime avant celui d’IBK n’a nourri autant de risque conduisant à l’autonomie ou même l’indépendance du nord du Mali.
Et pourtant, l’opposition n’a de cesse décrié la gestion du dossier du nord par IBK. En commençant par l’accord d’Alger à la mise en place des autorités transitoires, la création de deux régions dans le nord, en passant par ce forum de Kidal ; tout un processus gagné par les groupes armés car leurs politiques pour la partition du pays sont validés.
Aujourd’hui ils parlent du territoire AZAWAD, le régime ne pipe mot sauf décaisser 400 millions de nos francs pour sa contribution à l’organisation d’un Forum qui n’engage nullement l’unification du pays. Ce même régime, malgré aussi les réserves de bon nombre de maliens, fait passer un projet de loi à l’assemblée nationale pour la mise en place des autorités transitoires au nord du Mali. Un projet qui sera piloter et par l’Etat, et les groupes (CMA, plateforme). Cette injustice, cette haute trahison, du Président de la République donne libre voie aux rebelles de placer leurs pions pour enfin la finalisation de leur plan ou souhait de partition du Mali. Une volonté qu’ils n’ont jamais cachée depuis l’avènement de la crise en 2012.
Alors l’homme sur qui, IBK, tout un peuple comptait a trahi les attentes. Au lieu de reconquérir le nord du Mali, il a précipité sa vente. En tout cas, il a accompli sa mission. Qu’il dise au peuple malien à quel prix ?
Boubacar Yalkoué
Source: Le Pays