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MISE EN PLACE DU CNT : Les réactions de contestation se multiplient

Le colonel Malick Diaw a été élu le samedi 5 décembre 2020 président du Conseil national de transition (CNT), organe législatif de la Transition. Mais, dès la publication du décret fixant la liste nominative des membres du CNT, le jeudi dernier, les réactions de contestations ne cessent de se multiplier.

 

Nommés le jeudi dernier, les membres du Conseil national de transition (CNT) ont tenu leur session inaugurale le samedi 5 décembre 2020. A l’issue de cette session inaugurale, le colonel Malick Diaw a été élu président du CNT par une large majorité des membres présents. Cependant, dès la publication du décret fixant la liste nominative des membres du CNT, certains membres de la classe politique, de la société civile et des groupes armés ont contesté sa composition.

C’est le cas de la Convergence pour le développement du Mali (Codem), qui, dans un communiqué le vendredi 4 décembre 2020, dit prendre acte de la liste du CNT rendue publique. « La Codem constate que malgré les alertes faites, le décret publié concernant la nomination des membres du CNT manque de transparence sur la représentativité des différentes couches sociales. Ce qui est de nature à renforcer le flou autour de la composition du CNT. Par conséquence, le fonctionnement du CNT va souffrir de légitimité. La Codem, en prenant acte du présent décret, informe l’opinion nationale et internationale qu’elle n’a pas été consultée et qu’elle n’a fourni aucun dossier pour le CNT », peut-on lire dans le communiqué de la Codem.

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), dont certains membres sont nommés au Conseil national de transition, a aussi annoncé son retrait du processus de mise en place du CNT.

« La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) apprend avec une grande surprise la décision des autorités de Transition par laquelle elles arrêtent la répartition des sièges au sein du CNT suivant l’absurde concept du fait accompli et ceci en dépit des engagements consensuels pris entre parties… La CMA déclare ne point pouvoir évoluer dans un environnement animé par des acteurs très peu respectueux de leurs engagements. En conséquence et au vu du quota insignifiant qui lui a été alloué au sein du CNT malgré tous les gages précédemment obtenus, elle se voit obligée de surseoir purement et simplement sa participation au processus de mise en place du CNT et ce jusqu’au rétablissement de la confiance et du compromis », affirment les ex-rebelles.

Le décret fixant la liste nominative des membres du CNT a également provoqué la colère des faîtières de la presse, qui, dans un courrier, ont demandé une clarification au vice-président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. « Conformément au décret présidentiel qui a attribué 4 membres du CNT aux faitières de la presse, notre grande surprise et étonnement a été de constater que dans la liste dévoilée ce jeudi 3 décembre 2020, les faitières de presse n’ont eu que deux membres. C’est une violation flagrante du décret n°2020-0143/PT-RM du 9 novembre 2020 fixant la clé de répartition du Conseil national de la transition. Par conséquent, nous nous donnons le temps de la réflexion par rapport à notre participation au CNT pour non-conformité du décret présidentiel », déclare la Maison de la presse dans son courrier.

Dans sa réaction à la nomination des membres du CNT, le Mouvement du 5-Juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) « fustige la désignation d’individus ayant, pourtant dans un passé récent, ouvertement et farouchement combattu le processus de changement en cours, et reste résolument déterminé à empêcher toutes velléités de restauration de l’ancien régime ».

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