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Minusm actu : Les volontaires ouvrent la voie vers la paix au Mali

Je m’appelle Ayaba Lonlon Vedome. Je suis Togolaise. J’ai commencé à servir en tant que Volontaire des Nations Unies (VNU) en Août 2016. Mon rôle en tant qu’Officier des Opérations au Centre Conjoint des Opérations consiste principalement à collecter des informations relatives à la paix et à la sécurité au Mali, et sur tout autre aspect qui pourrait avoir un impact sur le mandat de la mission, et d’en informer la hiérarchie.

Par ailleurs, j’ai également la charge de coordonner les missions de terrain demandées par les autres sections de la Mission, et pour toutes les autres activités, y compris les évacuations médicales de Mopti aux autres régions. J’interviens également dans le cas où une situation de crise se présente. Je suis alors responsable d’alerter les supérieurs, de documenter leurs décisions et de faire un suivi sur la mise en œuvre des décisions prises.  Lorsqu’en 2016, je finissais de remplir mon profil en ligne sur le site des VNU, je n’avais alors aucune idée que seulement quelques mois plus tard je serai sur le terrain. Depuis le début de la crise en 2012, je désirais apporter mon soutien pour contribuer au retour de la paix au Mali. En fait, je travaillais depuis plusieurs années pour une organisation non-gouvernementale internationale à Bamako, et je cherchais à quitter le Mali. J’adore le Mali, j’ai toujours aimé la beauté de sa culture et la gentillesse de son peuple. Je me suis toujours sentie presque comme à la maison ici. C’est pour cela que lorsque j’ai reçu une proposition de volontariat pour Mopti, j’ai pris du temps pour réfléchir et finalement, je me suis dit que je n’en avais pas fini avec le Mali. J’en suis venue à la conclusion que je devais rester et contribuer au retour de la paix au Mali d’un autre point de vue. J’étais également consciente que cette opportunité au sein de l’une des sections les plus centrales de la Mission me permettrait d’acquérir une expérience unique, solide, et dans un environnement multiculturel très dynamique, et me permettrait également de booster ma carrière. Mon conseil à tous nouveaux VNU, serait de rester professionnel. Le tout au long de la durée de l’affectation, mais aussi de rester ouverte pour découvrir le Mali, sa riche culture et sa musique. Au bout de deux ans de mission, j’ai rencontré énormément de personnes à tous les niveaux de la Mission, j’ai élargi mon réseau et j’ai acquis de nouvelles compétences. Chaque jour, j’apprends de nouvelles choses. Et les moments que je préfère le plus sont ceux quand les collègues d’autres sections viennent me voir moi ou mes collègues pour nous féliciter pour la bonne organisation d’une mission que nous avions la charge de coordonner pendant des semaines ou des mois. C’est dans ces moments-là que l’on se sent accomplie, car après des heures et des heures de planification, de réunions, de vérifications sur l’accessibilité des routes, de coordination avec la Force et la Police, j’ai le sentiment du travail bien accompli et je ressens de la fierté quand, malgré toutes les difficultés de communication et de logistique, nous arrivons à coordonner une évacuation médicale. Car tout cela disparait et on ne se rappelle plus que d’une chose : une vie a été sauvée. Le travail peut être éprouvant et difficile. Mais c’est de cette manière que l’on grandit et que l’on s’améliore. Une chose dont je me souviendrai toujours en pensant au Mali est que ce pays est plein de surprises. Avant de venir au Mali, je pensais que ce pays n’était qu’un grand désert et que la vie y était difficile. J’avais tort. Oui, il peut faire très chaud mais parfois il pleut aussi de grosses averses. La plupart des gens sont surpris quand je leur dis qu’il y a des forêts au Mali et que l’on peut encore trouver des éléphants au Nord du pays ! C’est ce Mali-là dont je me souviendrai toujours.

« Stop à la guerre contre les enfants » : Le rapport est lancé, reste l’opérationnalisation de la Charte !

Le Mali, à l’instar des autres pays du monde, a procédé au lancement du Rapport « Stop à la guerre contre les enfants ». C’était vendredi dernier 15 février au siège de Save The Children au Mali sous la présidence de M. Amavi Akpamagbo, Directeur pays de l’ONG internationale. 

A l’heure où ce rapport se rédigeait, des millions d’enfants à travers le monde étaient pris au piège des conflits dont ils ne sont pas responsables. Le Directeur pays de Save The Children au Mali, Amavi Akpamagbo, a fait un exposé sur les conditions de vie des enfants dans les zones de conflits armés et l’impact du rapport en termes d’amélioration.

En vérité, l’analyse succincte de ce rapport donne des frissons au regard des chiffres présentées par Save The Children : 420 millions d’enfants (soit près d’un cinquième des enfants du monde) vivent dans des zones de conflit, contre près de 30 millions en 2016. Le nombre d’enfants vivant dans des zones de conflit a été multiplié par deux depuis la fin de la guerre froide. 1 452 millions d’enfants vivent dans des zones en proie à de violents conflits, où les affrontements font plus de 1 000 victimes par an.  Une nouvelle analyse réalisée par Save the Children montre que le nombre de « graves violations » des droits des enfants en temps de conflit, rapporté et vérifié par les Nations Unies, a quasiment triplé depuis 2010. Des centaines de milliers d’enfants meurent chaque jour, victimes des effets indirects des conflits (malnutrition, maladies et absence de soins médicaux, eau et assainissement, etc.)

6 graves violations de droits!

Le Rapport révèle six (6) graves violations de droits contre les enfants : la tuerie et la mutilation, le recensement et l’utilisation d’enfants, les violences sexuelles, l’enlèvement et la séquestration, les attaques d’écoles et d’hôpitaux et le non accès à l’aide humanitaire. « En effet, l’Afghanistan, l’Irak, le Mali, le Nigeria, la République de la Centrafrique, la RDC, la Somalie, le Soudan du Sud, la Syrie et le Yémen sont les dix pays touchés par des conflits où la situation est la pire pour un enfant », précise le rapport « Stop à la guerre contre les enfants ». A présent que le rapport est officiellement lancé, reste l’opérationnalisation de la Charte et, pour ce faire, l’ONG internationale sollicite l’implication des autorités du Mali.

Bourama Camara

 Le Challenger

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