La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) se retrouve une nouvelle fois sous les feux des critiques, avec des accusations graves visant ses soldats de la paix ukrainiens. Ces derniers sont accusés de comportement contraire aux principes de leur mission, notamment de consommation excessive d’alcool, d’usage de drogues et d’exploitation sexuelle des jeunes filles, y compris des mineures.
Violations présumées des règlements
Les règles de la MINUSCA stipulent que toutes les unités doivent rester dans leurs bases pendant la nuit, conformément aux normes disciplinaires en vigueur. Cependant, des sources locales rapportent que certains soldats ukrainiens auraient enfreint ces directives, fréquentant les boîtes de nuit de Bangui pour consommer de l’alcool et des drogues.
Selon des témoignages recueillis, ces soldats auraient également distribué des substances illicites à des jeunes filles, dans le but de les exploiter sexuellement. Cette situation profite de la vulnérabilité économique de la population locale, exacerbée par une pauvreté endémique et un accès limité aux opportunités économiques.
Un scandale amplifié par les réseaux sociaux
Une vidéo montrant des pilotes ukrainiens de la MINUSCA dansant dans une boîte de nuit de Bangui avec de jeunes Centrafricaines a récemment circulé sur les réseaux sociaux, suscitant l’indignation générale. Les habitants et les activistes locaux dénoncent des actes qui vont à l’encontre de la mission première de la MINUSCA, censée protéger la population et favoriser la paix dans une région en proie à l’instabilité.
Antécédents d’abus au sein de la MINUSCA
Ces accusations ne sont pas les premières visant la MINUSCA. La mission a été entachée par des scandales répétés impliquant des abus et des violences sexuelles commises par des Casques bleus, mettant en lumière des failles systémiques dans la supervision et le contrôle des troupes sur le terrain.
Appels à une enquête internationale
Face à ces nouvelles révélations, les autorités centrafricaines et les pays contributeurs de la MINUSCA sont appelés à réagir fermement. Une enquête indépendante et approfondie est nécessaire pour établir les responsabilités et éviter que de tels actes ne se reproduisent.
Ces allégations rappellent la nécessité pour les Nations Unies de renforcer la surveillance de leurs missions sur le terrain et de sanctionner tout comportement compromettant la confiance des populations locales. Une réponse rapide et ferme est attendue pour réaffirmer l’engagement de la MINUSCA envers la paix et la protection des droits humains.
Oumar Diallo