La Coordination des Comités syndicaux de la DAF, des DRH, des CPS et des DFM de la Primature et des départements ministériels, désormais très bien connues pour ses grèves largement suivies par ses membres, vient de pointer un doigt accusateur sur le Directeur des Finances et des matériels du ministère du Transport et de la mobilité sociale, en l’’occurrence Sanoussi Korobara. Pourquoi le syndicat l’assimile-t-il à une brebis galeuse ? En effet, la coordination des comités syndicaux reproche des pratiques scabreuses à ce DFM, allant des abus de pouvoir à l’attribution des marchés suivant des considérations népotistes.
Dans une lettre adressée au ministre des Transports et de la Mobilité Urbaine, avec ampliations au Premier ministre, au Ministre du Dialogue Social, du Travail et de la Fonction Publique, et à celui de l’Economie et des Finances, ainsi qu’à l’intéressé lui-même, et déposée le 24 juin dernier, le syndicat dénonce « des abus » et demande la révocation du Directeur des Finances et du Matériel.
Le syndicat a tenu à transmettre ainsi au Ministère des Transports et de la Mobilité Urbaine, « les cris de cœur des travailleurs de la Direction des Finances et du Matériel » de son département. Il a fait des révélations accablantes contre la gestion du Directeur des Finances et du Matériel, en rappelant que celles-ci ont été connues, lors de l’Assemblée générale des travailleurs dudit service, devant une délégation de la coordination des comités syndicaux de la DAF, des DRH, des CPS et des DFM de la Primature et des départements ministériels (coordinateur et son adjoint) et le Secrétaire Général de la Section Nationale des Transports d’Etat. De quoi s’agit-il ?
En premier lieu, « le comptable matières adjoint nous a confié qu’il a été demis de son poste suite à sa participation à la grève de la coordination », note le syndicat dans sa lettre au ministre. En deuxième lieu, « le chef de division approvisionnement et marchés publics nous a officiellement saisi avec preuves à l’appui que le plan de passation des marchés du département légalement validé a été mis de côté par le Directeur pour procéder à une fragmentation de la commande publique dans le seul intérêt d’attribuer des marchés à l’entreprise de son propre fils », alerte le syndicat dans sa missive au ministre. Et pour s’être opposé à cette fragmentation, un nouveau projet d’arrêté de nomination a été envoyé au Secrétariat Général du Gouvernement pour le démettre de son poste, selon la lettre du syndicat. Selon ses détracteurs, « sur plus de quatre cent fournisseurs inscrits dans la base de données du département seulement une dizaine fait l’objet de consultation et les entreprises familiales sont les plus sollicitées à savoir MAK TECHNOLOGIE, VISION NOUVELLE et DABO AUTO CENTER », selon le Coordination des Comités syndicaux de la DAF, des DRH, des CPS et des DFM de la Primature et des départements ministériels.
La coordination a ainsi tenu à saisir le ministre de ses demandes les plus pressantes, à savoir la remise à son poste du comptable matières adjoint ; le maintien à son poste du chef de division approvisionnement et marchés publics ; et la révocation du directeur des Finances et du matériel. « Toutefois, si ces mesures d’urgence ne sont pas appliquées pour l’apaisement du climat social, la coordination prendra toute sa responsabilité entre autres l’assignation dudit directeur devant la justice pour qu’il restitue à l’Etat tous les montants indûment perçus par l’entreprise familiale sur les fonds publics, une conférence de presse pour prendre à témoin l’opinion publique», menace le syndicat. Celui-ci affirme également à qui veut l’entendre, disposer de toutes les preuves qui incriminent la personne dénoncée. Affaire à suivre !
La Rédaction
Le Républicain