Avec un instinct de destruction qui n’a d’égal que sa propension boulimique, le ministre en charge de l’Environnement ne cesse de surprendre tous ceux qui l’ont connu dans un passé récent.
Après avoir émondé toutes les directions techniques de son ministère en un mois, il s’attelle maintenant à désosser certains mécanismes laborieusement mis en place avec le concours des partenaires techniques et financiers. Au grand dam de tous les signataires des différents accords dont la mémoire est encore fraîche, il veut délocaliser et rattacher à son secrétariat général tout un montage de mobilisation des ressources dans le domaine du climat.
Au mépris de la logique d’intervention des documents de projets, il pense pouvoir de son seul chef engager des “négociations”, des “consultations” pour donner corps à son projet. Parce que, dit-il, il a l’aval d’un minuscule pays nordique, il veut se croire tout permis.
Et comme dans son cabinet, aucun cadre ne semble pouvoir lui lire le fond des textes, il revient, aux partenaires techniques et financiers, à leur corps défendant de faire revivre l’orthodoxie des textes. Et quand ces ajustements sont faits en public, l’honneur est terriblement mis à mal. Et qu’est-ce que cette orthodoxie ? Qu’un ministre ne peut prendre sur lui de recruter un commis en dehors des procédures ! Qu’un ministre doit tenir compte de ce qui a engagé l’Etat à travers les actes posés par ses prédécesseurs !
Amath
Source: L’Indicateur du Renouveau