Le ministre de l’Aménagement du Territoire et de la population, Adama Tiémoko Diarra a présidé le lundi 6 novembre 2017 à l’hôtel Laico Salam l’ouverture des travaux de la 12ème session ordinaire du conseil d’administration de l’Institut National de la Statistique (INSTAT), en présence du directeur général de l’institut, Harouna Koné, et des administrateurs.
Au cours de cette 12ème session ordinaire du conseil d’administration de l’INSTAT, les traditionnels dossiers relatifs à la mise en œuvre des décisions et recommandations issues de la dernière session au rapport du budget et au rapport d’activité seront examinés.
Selon le ministre de la tutelle présidant la cérémonie d’ouverture, cette 12ème session ordinaire du conseil d’administration de l’Institut National de la Statistique se tient dans un contexte de mutation organisationnelle, et de renforcement des capacités de cette institution. La mutation vise à hisser la structure à la hauteur des ambitions de production des données statistiques de qualité, dans le temps et dans l’espace. Des données respectueuses des normes et standards internationaux de comparabilité. Selon Adama Tiémoko Diarra, l’importance des données statistiques n’est plus à démontrer, quand nous savons qu’elles constituent le premier outil de planification du développement. S’adressant toujours aux administrateurs, il dira que la présente session se passe dans un contexte d’un engagement inégalé des plus hautes autorités à créer les conditions d’un développement endogène de notre système statistique, à travers notamment la création du fonds national pour le développement de la statistique, et un débit d’abondement dudit fonds. Aux du premier responsable de l’Aménagement du territoire, la mise en œuvre du comité de pilotage de ce fonds national de développement de la statistique est en cours.
Faisant un rétrospectif des activités menées, le ministre dira qu’il ressort d’activité au 30 juin 2017, que l’INSTAT a réalisé à hauteur de 70, 9% les activités prévues dans son plan d’action de l’année 2016. Parmi ces activités, il a laissé entendre que certaines méritent d’être rappelées : la production des comptes économiques définitifs 2014, conformément aux standards internationaux, les travaux de mise en place l’indice des prix à la production industrielle et des comptes trimestriels pour améliorer le suivi de la conjoncture économique, l’élaboration de cadre macroéconomique, qui alimente actuellement les échanges entre le gouvernement et le fonds monétaire international, la réalisation de l’enquête modulaire et permanente auprès des ménages, la mise en œuvre du contrat plan Etat-INSTAT, et de l’accord d’établissement signé le 02 décembre 2016, comme contribution à la consolidation des fondements institutionnels du système statistique national de notre pays.
Les activités réalisées par l’INSTAT au cours du premier semestre ont permis de mettre à la disposition des utilisateurs des indicateurs macroéconomiques conjoncturels et sociaux, et de disposer des textes pour le renforcement institutionnel du système statistique national. En outre, l’institut a apporté son appui technique aux structures du système statistique national qui l’ont sollicité. Par rapport à l’exécution du budget au 30 juin 2017, le rapport qui lui a été soumis, fait ressortir des taux d’exécutions de 43, 5% et de 67, 7% respectivement pour les ressources et les dépenses.
Fort heureux de ces résultats déjà obtenus par la structure, le ministre a profité cette occasion de la 12èmesession ordinaire du conseil d’administration, pour remercier l’ensemble des travailleurs de l’INSTAT pour leurs efforts, qu’il a qualifié de louables, et qui ne cessent de donner plus de visibilité à l’INSTAT dira t-il.
En dépit des efforts déployés, il a invité le management de l’institut à plus d’anticipation afin de mettre à disposition aux échéances arrêtées, les différents indicateurs macroéconomiques dans le respect des normes en vue d’en assurer la comparabilité. Il leur a enfin invité à des échanges fructueuses sur les différents dossiers à table pour cette session, pour qu’ils formulent des orientations et recommandations qui amélioreront la production et diffusion des données statistiques dans notre pays. Il a surtout souhaité des recommandations pertinentes pour relever les grands défis qui pointent à l’horizon, dont le prochain recensement général de la population, et de l’habitat, qui sera le 5ème du genre dans notre pays.
A la fin de son allocution, il a au nom du gouvernement du Mali, exprimé sa profonde gratitude aux partenaires techniques et financiers qui ne ménagent aucun effort, dans l’accompagnement de notre pays dans le renforcement de son système statistique national.
Quant au directeur général de l’Institut National de la Statistique du Mali, Harouna Koné, il dira qu’il s’agit pour la direction à travers cette cérémonie de rendre compte des activités qui avaient été programmées, aussi bien du point de vue d’activité physique, et de l’exécution du budget. De dire aussi aux administrateurs les difficultés qu’ils ont rencontrées au cours de cet exercice, les éventuelles solutions à entreprendre pour qu’ils puissent arriver à bout des ces difficultés constatées.
Toujours à ses explications, au terme du premier trimestre 2017, l’INSTAT a réalisé 55 activités, dont 39 exécutées au 30 juin, ce qui donne le taux de 70, 7%, malgré la conjoncture qui sied. Globalement, les activités que mène sa structure sont en fonction d’un certain nombre de programme, mais quand nous faisons la somme de l’ensemble des programmes, nous sommes à 70%, et à peu près à 51% de l’exécution du budget. Ce résultat est acceptable du point de vue du directeur général, mais, il le laisse à l’appréciation des administrateurs. Ce pendant, des difficultés planent, comme principaux problèmes rencontrés, il dira que l’INSTAT a aujourd’hui un problème de ressources humaines, il a aujourd’hui 52% de son effectif.
Au lieu de 207 agents, qu’il doit compter, l’INSTAT est aujourd’hui à 108 agents. Le deuxième problème est la condition de travail des agents, nous sommes entrain de voir dans quelle mesure nous pouvons mettre les agents dans des bonnes conditions, pour travailler, et je pense que ces problèmes auront bientôt leur solution avec la construction du siège de l’Institut national de la Statistique. Et le troisième problème, qui est le nerf de la guerre, c’est le 5ème recensement général de la population et de l’habitat qui va nécessiter 15, 6 milliards. Donc nous devons au cours de ce semestre chercher les voies et moyens pour pouvoir mobiliser les ressources nécessaires, pour faire ce recensement prévu en 2019.
Ibrahim Kalil TOGOLA
L’Informateur