L’usine de lithium de Bougouni, Leo Lithium a commencé sa production dans un contexte de scandale dont les autorités éviter de parler. Malgré la ré- vision du code minier,
l’Etat ne gagne que des miettes alors que le lithium est l’une des matières premières les plus prisées au monde. La part de l’Etat est seulement 10%, ce qui est en réalité une tragédie
pour la transition. Pourtant, c’est à cause de la médiocrité de la part de l’Etat dans l’exploitation
du lithium que le code minier a été révisé.
L’opinion nationale est très remontée contre les autorités qui ont négocié la part de l’Etat.
L’ancien ministre des Mines Lamine Seydou
Traoré avait été obligé de communiquer sur les nouvelles décisions visant à améliorer la part
de l’Etat dans les mines. Mais Leo Lithium a négocié ses contrats sous IBK. On ne sait pas encore si le nouveau code minier faisant étant d’un partage de production sera appliqué ou non à Leo Lithium. En tout cas les Maliens aimeraient que le changement des textes porte rapidement des fruits. Les acheteurs manquent pas en ce qui concerne le lithium au moment où les voitures électriques et autres engins fonctionnant à l’énergie électrique sont encouragés dans les pays développés.
Ce n’est pas tout, Leo Lithium est accusé du non- respect du contenu local
dans la mine de Goula-mina, à Bougouni.
Selon des sources proches du dossier, les expatriés sont imposés et reçoivent les meilleurs
traitements vis-à-vis des cadres nationaux. Les autorités sont interpellées. Les mêmes sources
indiquent que l’environnement de travail est pollué dans la mine de Goulamina à cause
d’une pratique de discrimination qui ne dit pas son nom. Toutes les décisions importantes de
la société sont prises sans concertation ni l’avis des cadres locaux maliens.
Le plus marrant dans cette situation, selon certaines indiscrétions, c’est que les décisions
sont imposées par l’administration. Lors de la cérémonie de pose de la première pierre du projet de Goulamina, le Président directeur général de Leo lithium,
Simon Hay, s’était pourtant engagé à faire du contenu local une priorité absolue. Mais dans
la pratique, la société n’accorde aucune importance au contenu local, et les témoins estiment que cela est illustrée par l’attitude du directeur du projet, Bolaji Okabajo, un Anglais d’origine nigériane. Des travailleurs affirment que cela constitue une menace pour la poursuite des opérations.