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Mines et engins explosifs : UN DANGER PERMANENT DANS LES FOYERS DE TENSION

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Dans les zones de conflit, ils menacent la vie des personnes, entravent leur liberté de mouvement et plombent les activités économiques

La célébration de la Journée internationale de la lutte antimines a été marquée dans notre pays par le lancement du portfolio 2016. La cérémonie a regroupé lundi après-midi à l’hôtel Onomo le médecin général Coulibaly Kani Diabaté, présidente de la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre et la coordinatrice humanitaire des Nations unies, Mme Mbaranga Gassarabwé.

Le conflit armé qui sévit dans les régions nord du pays a provoqué un problème de prolifération d’armes et d’engins explosifs. C’est pourquoi la présence des restes explosifs de guerre, d’engins explosifs improvisés et de mines menace des centaines de vies humaines. Cette situation constitue aussi un obstacle à l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations dans le besoin, à la liberté de mouvement et à la reprise des activités économiques. Le nombre d’incidents liés aux engins explosifs a significativement augmenté durant les mois de mai et juin 2015.

La lutte antimines est l’ensemble des actions humanitaires entreprises pour lutter contre les dangers causés par tout ce qui explose. Au Mali on peut retenir par tout ce qui explose, les mines, les restes d’explosifs de guerre, les engins explosifs improvisés, les munitions dans des entrepôts pas suffisamment gardés et pas conservées dans des conditions optimales de sécurité. En vue de minimiser ces différents risques, la lutte antimines vise à conduire des activités de déminage, d’enquêtes, de cartographie, de marquage, de dépollutions des zones contaminées et de destructions d’engins explosifs. Les mesures d’éducation aux risques pour les populations des zones polluées, l’assistance aux victimes, les activités de coordination et de gestion d’information, les activités d’appui aux autorités nationales, les activités de plaidoyer pour la mise en œuvre d’instrument juridique, font également partie de la lutte antimines.

« Les mines tuent et ce qui peut arrêter ça, c’est une campagne qui doit atteindre des milliers et des milliers de personnes », a lancé Mme Mbaranga Gassarabwé. La coordinatrice humanitaire des Nations unies a lu le message du secrétaire général Ban Ki-Moon à l’occasion de la Journée internationale antimines. Le patron de l’ONU a souligné l’importance de la lutte antimines dans la mise en place d’une action humanitaire efficace dans les situations de conflits et d’après-conflit. « Dans bien trop d’endroits dans le monde, des conflits nouveaux ou en recrudescence laisseront une nouvelle fois derrière eux des dispositifs d’explosifs dangereux, notamment des mines terrestres, des armes à dispersion et des engins explosifs », a déploré Ban Ki-Moon.

L’Assemblée générale des Nations unies a adopté à l’unanimité en décembre 2015, une résolution où elle souligne que la lutte antimines doit rester au premier rang des préoccupations internationales, en particulier lors des crises humanitaires. « Cette journée internationale doit être l’occasion pour nous de travailler ensemble à la réalisation de notre objectif : un monde débarrassé des mines et des restes d’explosifs de guerre », a indiqué le secrétaire général des Nations unies.

Un grand nombre de victimes. Sur la situation dans notre pays, Mme Mbaragan Gassarabwé a révélé que depuis mars 2012, 178 civils ont été victimes, 32 tués, 146 blessés des restes d’explosifs de guerre dont plus de la moitié sont des enfants. Depuis juillet 2013, 159 civils ont été victimes dont 40 tués et 116 blessés d’engins explosifs improvisés. L’unité UNMAS des Nations unies, avec des partenaires, développe des projets pour faire face à ces dangers. Il s’agit d’un projet de dépollution dans les zones de Mopti et de Tombouctou, des enquêtes non techniques dans la région de Gao et Kidal, des projets d’assistance aux victimes et d’insertion socioéconomique à Bamako, Gao et Tombouctou et d’un projet d’éducation aux risques explosifs dans les régions du nord du Mali. «Ces projets ont permis la destruction de 104 restes d’explosifs de guerre, la dépollution de 438.939 m², la sensibilisation de 401.454 civils aux risques des engins explosifs, 224 personnes ont reçu des soins de physiothérapie dans le cadre d’un projet d’appui à la réhabilitation physique des victimes et d’incidents explosifs, 160 personnes handicapées y compris des victimes d’accidents explosifs ont bénéficié d’un appui socioéconomique, un stock de plus de 200 tonnes de munitions obsolètes est en cours de destruction. Aussi, 10 armureries ainsi qu’une zone de stockage de munitions ont été réhabilitées par UNMAS, environ 1500 membres des forces de sécurité et de défense ont été formés dans la gestion de la menace d’explosifs et de la gestion des stocks d’armes et de munitions.

Pour le médecin général Coulibaly Kani Diabaté, « le lancement du portfolio 2016 de lutte antimines intervient à un moment où notre pays fait face à des défis sécuritaires dont les premières victimes sont les populations civiles y compris les enfants. La présence et l’utilisation d’engins explosifs de toutes sortes font un grand nombre de victimes. Elles compromettent gravement l’activité des communautés concernées. Coulibaly Kani Diabaté a plaidé pour que le Mali reste une priorité de la communauté internationale en matière d’aide dans la lutte antimines. « Les moyens adéquats doivent être disponibles pour assurer le renforcement de la sensibilisation des forces armées et de sécurité, des forces paramilitaires et des populations dans la lutte contre les mines, les engins explosifs improvisés, les restes d’explosifs de guerre avec des standards élaborés et adoptés », a-t-elle soutenu.

La présidente de la commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre a estimé aussi qu’il est nécessaire de poursuivre la formation des formateurs de leaders communautaires sur le rôle que la population devrait jouer et doit jouer pour aider à sa propre sécurisation, la formation des experts en détection d’explosifs, la formation des experts en gestion des stocks des check-points, la sécurisation des dépôts et stocks d’armes.

K. DIAKITE 

Source : L’ Essor

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