Selon le rapport sur la situation de la microfinance dans l’Uemoa au 31 décembre 2019, le nombre de Systèmes financiers décentralisés(Sfd) dans l’Umoa est de 508 unités à fin décembre 2019. En outre, ajoute le document, 14.554.167 de personnes ont bénéficié des services financiers fournis par les institutions de microfinance sur la période sous revue, à travers 4.905 points de service répartis dans les États membres de l’Union.
L’examen des indicateurs d’intermédiation des Sfd de l’Union fait ressortir une évolution relativement favorable à l’inclusion financière, avec un taux brut de dégradation du portefeuille qui s’est inscrit en baisse, ressortant à 6,1% contre 7,1% à fin décembre 2018, pour une norme généralement admise de 3% dans le secteur.
Sur la période sous revue, la Bceao renseigne que le montant des dépôts collectés s’est établi à 1.473,7 milliards de FCFA contre 1.243,2 milliards de FCFA une année plus tôt, soit une augmentation de 18,5%. Cette progression est enregistrée au Mali (+31,0%), au Burkina (+22,9%), en Côte d’Ivoire (+19,8%), au Togo (+18,4%), au Sénégal (+16,5%), au Niger (+14,8%) et au Bénin (+5,1%). En revanche, un repli a été noté en Guinée Bissau (-6,2%). Les dépôts à vue demeurent prépondérants avec une part de 59,2%. Les dépôts à terme et les autres dépôts constituent respectivement 19,9% et 20,9%. En outre, l’épargne mobilisée par les SFD a été constituée à hauteur de 50,5% par les hommes, 26,5% par les femmes et 23,0% par les groupements.
Le montant moyen de l’épargne par client s’est fixé à 101.266 FCFA à fin décembre 2019 contre 89.442 FCFA au titre du quatrième trimestre de l’année 2018.
Pour l’ensemble des Sfd de l’Umoa, l’épargne recueillie représente 5,4% de la totalité des dépôts détenus par les établissements de crédit de l’Union.
S’agissant de l’encours des crédits des Sfd de l’Union, il s’est accru de 10,0% par rapport à son niveau à fin décembre 2018, pour ressortir à 1.555,6 milliards de FCFA. Cette hausse est observée au Mali (+26,7%), au Togo (18,3%), en Côte d’Ivoire (+16,9%), au Sénégal (+5,0%), au Burkina (+4,6%) et au Niger (1,4%). Toutefois, une diminution a été notée en Guinée-Bissau (-29,1%) et au Bénin (-2,6%).
Une part de 50,0% de l’encours des crédits des institutions de microfinance est constituée de concours à court terme. Les prêts à moyen et long terme représentent respectivement 31,3% et 18,6% sur la période sous revue. La clientèle masculine des Sfd a bénéficié de 57,6% des crédits. La clientèle féminine et les groupements bénéficient respectivement de 30,3% et 15,6% des financements.
L’encours moyen des prêts par bénéficiaire a augmenté de 5,0%, pour s’établir à 106.893 FCFA à fin décembre 2019 contre 101.772 FCFA une année auparavant.
Quant aux Sfd en difficulté, 16 institutions de microfinance étaient sous administration provisoire à fin décembre 2019, dont 7 au Bénin, 2 au Burkina, 2 au Niger, 2 au Togo, une en Côte d’Ivoire, une au Mali et une au Sénégal.
Adou FAYE
LEJECOM