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MICRO-TROTTOIR : CE QUE DES BAMAKOIS PENSENT DE L’ARGENT DANS LA CAMPAGNE

Des Bamakois estiment que l’élection présidentielle est devenue une affaire de riches. Ils déplorent que les Maliens élisent les candidats les plus fortunés et rejettent ceux qui incarnent l’espoir du vrai changement positif.

 

Moussa Koné (enseignant) :

« Ça me fait mal de voir tant de sous dépensés dans les campagnes électorales. Nos politiques ont échoué dans la vraie mobilisation. Aujourd’hui, seul le CDR de Ras Bath est en mesure de mobiliser sans débourser le moindre kopeck. Sinon ceux qui prétendent diriger le pays, sans argent ils ne seront rien au Mali. C’est pourquoi, je ne m’attends à rien venant d’eux car ils seront des marionnettes une fois arrivés au pouvoir ».

 Alimatou Sanogo (ménagère) :

« Je sais que tous les candidats donnent de l’argent et nous prenons. C’est normal. C’est de l’argent volé, mais ce qui est important c’est pour qui tu voteras. Quand on nous apporte de l’argent à l’occasion de la campagne, je demande à mes amies de prendre. Nous n’avons rien demandé et nous prenons pour en faire ce que nous voulons. C’est ça même la politique ».

 Awa Sacko (ménagère) :

« On ne peut pas refuser l’argent surtout si ça vient d’un homme politique. Chaque fois, ils ont dépensé beaucoup l’argent pour mobiliser les gens et je pense que cette année ça sera pareil. Nous allons bien prendre et voter pour qui on veut ».

 Mariam Sangaré (commerçante) :

« L’argent n’est pas bon dans la politique. Un homme politique qui gagne à cause de son argent sera prêt à tout pour récupérer ce qu’il a investi. C’est comme le commerce. Je demande aux Maliens de refuser leur argent et de donner un bon exemple. Tant qu’on prendra de l’argent pour aller voter, le pays ne sera jamais organisé et nous crierons toujours. Il faut donc cesser de vendre nos voix, notre dignité ».

 Mohamed Doumbia (peintre) :

« Pour faire de la politique, il faut de l’argent. Pour être candidat aussi, il faut forcément de l’argent et beaucoup d’argent surtout dans un pays comme le Mali. Ici, tout se fait pour de l’argent. Durant toute la campagne, les gens vont vers les candidats pour leur soutirer un peu d’argent. Le candidat qui est pauvre ne verra pratiquement personne devant sa porte même s’il est honnête avec un bon projet. Par contre, les gens se bousculeront devant la porte de celui qui est le plus fortuné et qui donne. On dit ici, dankaden ya tè (ce n’est pas une malédiction en bambara) ».

Propos recueillis par H. Koné   

Le Focus 

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