Suite au meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, né le 13 octobre 1958 à Médine et assassiné le 2 octobre 2018 au Consulat d’Arabie-saoudite à Istanbul, la Turquie a rendu public la semaine dernière un communiqué annonçant à la communauté internationale qu’elle est prête à saisir le secrétaire général de l’ONU pour l’ouverture d’une enquête sur ledit meurtre.
Cette annonce publiée la semaine dernière permettra de disposer du mandat et de la crédibilité nécessaires pour exiger davantage d’informations auprès des autorités saoudiennes. Les autorités turques précisent avoir choisi la date du 6 décembre pour saisir Antonio Guterres afin que lumière soit enfin faite sur le dossier de Khashoggi par des responsables en charge de l’affaire.
Confirmation également donnée par Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights, en ces termes : « Le gouvernement turc devrait donner suite à ses déclarations appelant à une enquête internationale sur le meurtre de Jamal Khashoggi par le biais d’une demande officielle adressée au secrétaire général de l’ONU », a-t-il soutenu.
À lui également de dire que : « Une enquête des Nations-Unies serait le moyen le plus efficace de faire pression sur l’Arabie-saoudite afin que soient divulguées les informations manquantes sur le rôle précis de Mohammed ben Salmane dans ce meurtre ». En la matière, trois éminents experts des Nations-Unies, à savoir Bernard Buhaime, président-rapporteur du groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires, David Kaye non moins rapporteur spécial sur la liberté d’expression et Agnes Callamard, rapporteure spéciale sur les exécutions sommaires ont ensemble fait un appel d’ouverture d’enquête impartiale et indépendante sur ce même meurtre qui a été commis sur le journaliste Jamal. S’ajoute à cela, l’appel d’enquête ayant été demandé à maintes reprises par la Haute commissaire des Nations-Unies aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, pour l’éclaircissement de cette situation. Il convient de rappeler que le secrétaire général Antonio Guterres s’était aussi montré partant pour l’ouverture d’une enquête internationalisée pourvu qu’il soit saisi d’une demande officielle provenant du gouvernement turc. Ce qui, apparemment, doit être fait.
Mamadou Diarra
Le Pays