Parti du RPM depuis bientôt deux années, le député originaire de Sikasso est désormais l’unique représentant de YELEMA à l’hémicycle de Bagadadji. Il l’a officialisé depuis sa section en Commune VI, le samedi 13 juillet 2019.
On comprend à présent pourquoi YELEMA était annoncé comme une des composantes d’un nouveau groupe parlementaire finalement avortée. L’Honorable Bafotigui Diallo, avant de faire défection au Groupe parlementaire du parti présidentiel en Octobre 2017, avait pris ses libertés et s’était longtemps illustré comme un électron avec des prises de positions très hostiles au président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé. Son départ du groupe majoritaire de 60 députés était donc longtemps annoncé mais son point de chute suspendu jusqu’à l’annonce d’un groupe parlementaire réapparaît le nom de YELEMA, un parti amputé de son unique parlementaire élu à Baroueli. Sans élu parlementaire, son président, l’ancien Premier ministre Moussa Mara, était demeuré attaché au groupe APM en s’y manifestant constamment par des contributions matérielles. À présent, YELEMA est officiellement représenté à l’hémicycle par Bafotigui Diallo, dont la lettre de démission était parvenue au secrétariat général de la section VI du RPM depuis 28 Août dernier. Son adhésion au parti du Changement a donné lieu à une cérémonie le samedi dernier où l’ancien élu de Sikasso est officiellement devenu l’unique porte-étendard de la formation présidée par Moussa Mara. Face aux médias il déclarera : « J’ai décidé d’intégrer en toute liberté le parti Yelema, un parti qui m’a séduit de par ses valeurs qui sont : – la vérité et la transparence en toute circonstance, l’intérêt général au dessus des intérêts privés, la responsabilisation à la base, le leadership jeune et surtout la méritocratie».
A noter qu’à l’expérience politique du nouvel adhérent s’ajoute son influence sur deux bastions à la fois : au Gana dans le Kenedougou, puis en commune VI. L’année supplémentaire de la législature s’annonce bouillante pour YELEMA car Bafotigui Diallo fera tout sauf de la figuration.
Idrissa Keita
Source: Le Témoin