Kouakrou, Commune rurale située à environ 40 km de Djenné, est menacée de famine. Cette commune considérée comme un fief des djihadistes, n’a presque rien récolté cette année. Cela à cause de l’insécurité qui a affecté toute la zone de Djenné. En septembre 2017, la ville de Kouakrou a été encerclée, pendant 5 jour , assiégée par les djihadistes. Il a fallu l’intervention des forces armées pour libérer ce village du joug djihadiste, même si la menace persiste toujours dans la zone.
La production de la commune est basée essentiellement sur la pêche et la riziculture. La plaine rizicole de la commune n’a pu être exploitée par les populations à cause de l’insécurité. La dizaine de motopompes qui rendaient possible l’irrigation de la plaine ont été saccagées par les djihadistes qui pavanent dans la zone. Du coup, il n’y a pas que l’insécurité qui coupe le sommeil aux populations, mais aussi et surtout la crise alimentaire.
Les populations de Kouakrou qui se sentent abandonnées, tirent sur la sonnette d’alarme. Mieux les populations décident de boycotter les élections à venir, si des mesures idoines ne sont pas prises par le gouvernement pour faire face à cette situation.
“Ici à Kouakrou, nous décidons de ne pas prendre part aux élections régionales et présidentielle tant que notre situation sécuritaire et alimentaire n’est pas gérée”, nous confie un habitant du village. Selon ce villageois, les réserves alimentaires du village sont déjà épuisées.
A en croire le Commissariat à la sécurité alimentaire du Mali, plus de 4 millions de Maliens seront sévèrement affectés par l’insécurité alimentaire cette année. Cette situation s’explique par la mauvaise récolte due à l’insuffisance des pluies au cours de la campagne agricole qui s’achève.
Il s’agit donc d’une situation qui interpelle le gouvernement et surtout les cadres RPM du cercle de Djenné, à commencer par le secrétaire général du RPM, Me Baber Gano.
Abou Berthé
La rédaction