D’abus de pouvoir sur abus de pouvoir, voire d’excès en excès dans la corporation de police au Mali ! À Bamako, capitale du Mali, des actes anti déontologiques opposant un magistrat à certains policiers ont fait émailler l’actualité malienne. À force de mettre des sous dans la poche, des agents incompétents et sans qualité ont failli se créer des problèmes.
N’est-il pas temps de revoir le mode de fonctionnement de cette corporation de police au Mali ? Ce d’autant plus que citoyens, conducteurs de véhicule de transport en commun, tout le monde se plaint du corps. Dans des commissariats, lors des patrouilles, de même qu’au niveau des circulations routières, les gens se plaignants de ce corps s’accroissent et des bavures provenant des limiers se prolifèrent dans le pays.
Malheureux, cet évènement opposant un magistrat à certains policiers que nous vous racontons remonte à la nuit de la fête du ramadan. Sur la question, Fodé Ousmane Diakité, magistrat victime de l’outrance policière a donné des détails : « La nuit de la fête de ramadan, entre 20H et 20H30, j’ai décidé d’aller saluer une connaissance. Juste après la descente du pont, les policiers m’ont fait arrêter. Ils m’ont demandé les pièces de ma voiture. Je les ai présentés toutes mes pièces qui étaient au complet : carte grise, vignette, visite technique, assurance. Il y avait du macaron sur la voiture. J’avais ma carte professionnelle de laissez-passer que je les ai présentées. Après tout, ils m’ont demandé de présenter mon permis de conduire que j’avais sur moi. C’est là que je les ai demandés l’infraction que j’ai commise pour la présentation de mon permis ». Parce que, explique Fodé, c’est quand le conducteur viole les règles de la circulation qu’on doit lui demander de présenter son permis de conduire. Ce qui n’était pas le cas de ce magistrat qui dit non seulement être en règle, mais avait aussi toutes ses pièces. C’est après présentation des pièces que les policiers disent ceci à Fodé Ousmane : « Pas question de juge. Vous descendez de la voiture. Si vous n’avez pas de permis, on vous embarque », explique-t-il précisant qu’il a été contraint d’appeler le directeur général de la Police qui les a rappelés à l’ordre. Avant que les policiers ne reçoivent l’appel du DG, la victime annonce qu’un limier s’était arrêté devant sa voiture avec son arme. Le pire, dévoile le magistrat, les policiers étaient de la brigade spéciale d’intervention (BSI) et non de la brigade des agents habilités pour le contrôle dans la circulation routière. Ce qui laisse dire que les agents incompétents pour ledit contrôle étaient en fraude, donc n’avaient aucune compétence pour le contrôle des usagers route. Ce qui amène le magistrat Diakité à dire que les policiers « étaient en faute ».
Mamadou Diarra