Des milliers de fidèles musulmans ont répondu à l’appel du président du Haut conseil islamique du Mali (Hcim) et d’autres leaders religieux, à travers un meeting tenu au Stade de 26 mars de Bamako, le dimanche 10 février 2019. Objectif : dénoncer les maux qui minent le Mali, notamment, la situation sécuritaire dans le pays et plusieurs autres dérives du régime en place.
C’est un stade de 26 mars qui a refusé du monde à l’occasion de ce meeting tenu dans une ambiance de désapprobation du régime en place. Considérant la gravité de la situation sécuritaire, depuis un certain temps, le Haut conseil Islamique du Mali exige du président de la République IBK de «débarquer» tout de suite et maintenant son Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, pour son mépris à l’endroit des leaders religieux.
Le départ du Premier ministre, estiment les leaders religieux, est demandé par 98% des Maliens puisque 98% des Maliens sont musulmans. Passant tour à tour au pupitre, les différents imams membres du Hcim ont exprimé sans détour leur mépris à l’endroit du régime d’IBK à cause de son Premier ministre. Ils le tiennent pour responsable des problèmes du Mali.
Par la voix du secrétaire général du Hcim, Dr. Mamadou Diamoutani, le Hcim affirme qu’il est nécessaire que le Premier ministre soit chassé une bonne fois pour le bonheur des Maliens. Et le porte-parole du Chérif de Nioro de renchérir que l’érudit désavoue le régime IBK uniquement à cause de son Premier ministre. Car, a-t-il expliqué, le Chérif de Nioro aurait convenu avec le président de la République d’éloigner Soumeylou Boubèye Maïga de quatre postes ministériels dont celui de Premier ministre.
Par ailleurs, la situation sécuritaire de même que d’autres problèmes qui entravent la bonne marche du pays ont été dénoncés par les leaders religieux musulmans. Lesquels promettent des actions fortes dans les jours à venir contre le régime d’IBK qui, disent-ils, ne cesse de décevoir son peuple. Est-il nécessaire de le souligner, aucune autorité officielle n’était présente à ce meeting.
Ousmane DIAKITE
Source: Le Reporter