A la suite de la crise sociopolitique au Mali, une première délégation ministérielle da la Cédéao a été dépêchée pour la Mali. Cette première mission a échoué. Une seconde guidée par Goodluck Jonathan, ancien président de la République fédérale nigériane a séjourné au Mali entre le 15 et le 19 juillet. A la fin de mission, Jonathan dévoile les vrais objectifs de la Cédéao pour le Mali et le pourquoi…
Tout d’abord Goodluck Jonathan a levé toute équivoque : le but de la Cédéao au Mali ne peut être que de sauver le pays et ses institutions. Pour la crise malienne, avance-t-il, la mission Cédéao ne peut que proposer un gouvernement d’union nationale et ne peut jamais être pour la démission du président IBK. Sur ce point, le chef de délégation a averti sur toute forme de prise de pouvoir sans la forme républicaine au Mali. Ce qui, à ses dires, ne sera jamais cautionné par la Cédéao et aucun pays membre de la Cédéao.
Goodluck Jonathan a conseillé les Maliens à ne jamais aller vers un gouvernement de transition. A l’en croire, un gouvernement de transition n’a pour mission que de préparer une autre élection et de sécuriser le pays. Il ne peut ni construire d’école, ni d’hôpital ni de route. Et pis, confie-t-il, “aucune organisation internationale n’accepterait de s’engager avec un gouvernement de transition aucun investisseur aussi”. Pour lui, un gouvernement de transition sera un recul pour le Mali.
Le chef de la mission Cédéao, a aussi porté le regard sur la situation sécuritaire, la situation précaire de lutte contre le terrorisme, le problème d’application de l’Accord issu du processus d’Alger et la crise sanitaire Covid-19 et ses corollaires. Il a invité les parties actrices de la crise à privilégier le dialogue et le consensus au tour du président de sauver la Mali de cette crise.
Koureichy Cissé
Mali Tribune