Le Congrès National d’Initiative Démocratique CNID Faso Yiriwa ton a tenu mercredi 22 janvier 2020, sa traditionnelle présentation de vœux à la presse soit la 21ème du genre. C’était à la maison de la presse sous la directive du président du parti Me Mountaga Tall. Au cours de cet exercice, le premier responsable du parti CNID Faso Yiriwa Ton Me Mountaga TALL a passé en revue les questions liées à la situation de la presse Malienne, la corruption, le Dialogue National Inclusif, l’insécurité entre autres.
« Quid donc de la demande de départ des troupes étrangères ? Dans le principe, cette question ne se pose pas. Bien sûr que ces troupes doivent partir . Elles-mêmes n’ont pas vocation à rester ad vitae æternam et d’ailleurs les opinions publiques de leurs pays d’origine finiront par réclamer leur depart » dixit Me Mountaga TALL
Me Tall dans son intervention a rappelé la position du Mali en 2019 dans le rapport de « Reporter Sans Frontière » qui classe le pays 112ème rang sur 180 en terme de liberté de la presse, soit une amélioration de 3 points. Pour lui, cette prouesse fort encourageante ne doit pas, cependant, cacher les contraintes auxquelles restent confrontés les organes médiatiques écrits et audiovisuels dont les moindres n’ont pas leur indépendance économique, la formation journalistique et l’épée de Damoclès de la prison.
Pour une presse plus efficace, le parti CNID Faso Yiriwa Ton plaide inlassablement pour une augmentation substantielle de l’aide à la presse, la dépénalisation de délits de presse. Concomitamment avec une déontologie plus forte et une éthique plus soutenue sous le meilleur et le plus dur des jugements, celui des pairs et le cas échéant de justes réparations pécuniaires pour les personnes lésées. « Aucune démagogie ne nous amènerait à confondre dépénalisation et impunité » a-t-il déclaré.
Pour fermer la rubrique presse Me Tall s’est prononcé sur la disparition de notre confrère Birama Touré et le cas des journalistes de la Radio France Internationale (RFI), Ghislaine Dupont et Claude Verlon. A ce niveau, la vérité est réclamée par le CNID.
S’agissant de l’année 2019, Me Tall trouve cette année particulièrement difficile pour le Mali, occasionnée par beaucoup de tueries sur les populations civiles et militaires et de nombreux déplacés. « Nous ne sortirons de ce cycle infernal que si nous avons le courage et la lucidité d’une véritable introspection individuelle et collective et d’un devoir de vérité. Car le Mali, disons-le est victime d’abord et surtout de ses dirigeants et certains de leurs comportements » a laissé entendre le président Tall.
En ce qui concerne la présence des forces étrangères sur le sol malien, Me Tall invite les uns et les autres à se demander comment une armée si forte et si dissuasive comme la nôtre s’est retrouvée un moment par terre ? Quand cela a-t-il commencé ? Quelles sont les responsabilités ? Selon lui, les principaux responsables de ce drame national sont à rechercher d’abord ici parmi nous.
« Je n’exonère pas, en disant cela, la MINUSMA de ses faiblesses intrinsèques qui doivent être corrigées si l’on veut que cette force atteigne ses propres objectifs et répondre aux attentes des maliens. En un mot, il est important que son mandat soit revu et devienne plus robuste » a-t-il déclaré.
Sur la Barkhane , Me Tall trouve le manque de visibilité des résultats. Et ce constat semble aujourd’hui partagé.
« Quid donc de la demande de départ des troupes étrangères ? Dans le principe, cette question ne se pose pas. Bien sûr que ces troupes doivent partir . Elles-mêmes n’ont pas vocation à rester ad vitae æternam et d’ailleurs les opinions publiques de leurs pays d’origine finiront par réclamer leur depart. Que ferait alors le Mali ce jour ? Car n’oublions jamais que la sécurité ne se délègue pas : elle s’assume » a dit Me Tall.
« Il n’est pas fréquent que l’on souhaite avoir tort. Mais en l’occurrence et pour le bien du pays nous aurions , à la sortie du Dialogue National Inclusif (DNI), aimé avoir tort. Malheureusement !!! » Tels sont les propos de Me Mountaga Tall par rapport à la tenue du Dialogue National Inclusif dont leur groupement, le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), dirigé par l’honorable Soumaila Cissé n’a pas participé.
Pour lui, en ce qui concerne la résolution du DNI demandant l’organisation des élections législatives, le DNI aurait dû apporter des solutions aux causes réelles des reports. Selon lui les mêmes considérations valent pour l’organisation du référendum constitutionnel et le DNI n’a donné aucune indication sur les points à réviser. Enfin l’Accord pour la paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, le DNI aurait fait œuvre utile en indiquant les points à relire et à obtenir le consentement des mouvements signataires présents.
Pour conclure, Me Tall trouve inacceptables les récentes déclarations du gouvernement sur la crise scolaire et jettent inutilement de l’huile sur le feu. Il a aussi précisé que l’Etat de droit, c’est aussi le respect des libertés syndicales et la capacité de négociation de l’Etat.
ABK
Source : Azalaiexpress