Dans un courrier adressé le 10 janvier à l’association « Sherpa », qui s’est fait connaître par des procédures pour biens mal acquis contre trois régimes africains, la Banque islamique de développement (BID) la annoncé qu’elle renonçait à financer l’extension d’une centrale électrique en Mauritanie.
Les conditions de passation du marché passé entre la Somelec, l’équivalent d’EDF à Nouakchott, et la société de droit finlandais Wärtsilä n’ont pas paru limpides aux financiers saoudiens. Grâce aux pétrodollars, les financiers du Golfe, l’Arabie Saoudite en tête, sont aujourd’hui les principaux banquiers de l’Afrique francophone, très loin en tête devant la Banque Mondiale ou à fortiori l’Agence française de développement (AFD), le bras armé du Quai d’Orsay en matière de développement. Et la surprise, la voici :
Les Séoudiens de la Banque Islamique de développement viennent de montrer qu’ils pouvaient être sensibles aux soupçons de corruption qui planaient sur leurs interlocuteurs africains. Après avoir pris conseil auprès des experts de « Sherpa », l’ONG créée par maitre William Bourdon, les patrons de la BID ont fait savoir qu’ils se retiraient, pour l’instant, du projet d’extension de la principale centrale électrique de Mauritanie, dont le montant était de 50 millions d’euros. Une première ou presque !