Matthew Miller, porte-parole du Département d’Etat, a exprimé l’inquiétude du gouvernement américain concernant les informations selon lesquelles les forces de sécurité ont expulsé de force des parlementaires qui s’opposaient à un projet de loi visant à retarder les élections, “ce qui a donné lieu à un vote à l’Assemblée nationale qui ne peut être considéré comme légitime compte tenu des conditions dans lesquelles il s’est déroulé”, explique-t-il.
Dans un communiqué qui date du 6 février 2024, le porte-parole du Département d’Etat du gouvernement américain a affirmé que les Etats-Unis sont profondément préoccupés par les mesures prises pour retarder l’élection présidentielle du 25 février au Sénégal qui, selon lui, vont à l’encontre de la forte tradition démocratique du Sénégal.
Mathiew Miller a laissé entendre que son gouvernement déplore l’expulsion de force des parlementaires qui s’opposaient à un projet de loi visant à retarder les élections.
Dans cette condition, le porte-parole du Département d’Etat, a estimé que le vote qui s’est tenu à l’Assemblée nationale ne peut être considéré comme légitime compte tenu des conditions dans lesquelles il s’est déroulé. Cependant, les Etats-Unis exhortent le gouvernement du Sénégal à organiser son élection présidentielle conformément à la Constitution et aux lois électorales.
“Nous appelons également le gouvernement sénégalais à rétablir immédiatement le plein accès à Internet et à garantir que les libertés de réunion pacifique et d’expression, y compris pour les membres de la presse, soient pleinement respectées”, dira-t-il.
Les Etats-Unis resteront engagés auprès de toutes les parties et partenaires régionaux dans les jours à venir.
Ibrahima Ndiaye
