Habillés en rouge, d’autres avec des bandeaux rouges sur la tête, les manifestants scandaient des slogans comme « l’État n’est pas une propriété privée de Boubou » ; « nul n’est au-dessus de la loi » ou encore « une loi ne se négocie pas, elle s’applique ». Ils demandent tous l’application sans détour de l’article 39 qui stipule que « toute majoration des fonctionnaires relevant du statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale ».
Selon le collectif des enseignants signataires du 15 octobre 2016, la non-application de cette loi est une violation des conventions de 1987 et 1998 que le Mali a ratifiées. Ils disent être aussi méritants de l’augmentation de salaire que les autres travailleurs ont bénéficié. Adama Fomba, porte-parole du collectif des syndicats signataires du 15 octobre 2016, a maintenu la position. « Ni les menaces ni les intimidations ne vont nous faire reculer »,a-t-il protesté avant de souligner qu’ils continueront le combat jusqu’à la satisfaction de leurs doléances.
Cependant, les enseignants prévoient d’autres mouvements dans les jours à venir si la donne ne change pas. Cette fois-ci, ils comptent aller à la primature pour exprimer leur mécontentement. Ils disent par ailleurs être toujours ouverts au dialogue.
Il faut rappeler que cette marche des enseignants a été également suivie dans plusieurs localités du pays, notamment à Ansongo en passant par Ségou, Mopti et Yorosso. Les marcheurs demandaient l’application de l’article de 39. Un texte qui prévoit une majorationde revenus des enseignants à hauteur de 20% depuis janvier 2019, et9% à partir de janvier 2021.
A. Haidara LE COMBAT