Les gilets jaunes continuent avec leur manifestation hebdomadaire dans les rues de Paris. Ce samedi 20 avril était le 23e acte. La répression policière contre ces manifestations souvent très violentes n’épargne personne. Gaspard Glanz, un journaliste indépendant, a été placé en garde à vue suite à sa participation au « trouble de l’ordre public ».
Selon l’AFP, Gaspard Glanz, journaliste indépendant à la tête d’une société de production a été placé en garde à vue samedi pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » et « outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Suite à la publication sur You Tube d’une vidéo dans laquelle, le journaliste affirme avoir été visé par une grenade de désencerclement à la place de la république, et fait ensuite un doigt d’honneur après avoir été poussé par un policier. Le SNJ-CGT estime dans un communiqué rendu public suite à cette interpellation que le pouvoir cherche « à intimider les journalistes en les empêchant d’informer les citoyens de ce pays ». Cette interpellation est accueillie avec une vague d’indignation dans la grande famille des journalistes d’autant plus qu’elle vient grossir le nombre des violations déjà recensées au cours de ces manifestations : « des dizaines de plaintes ont été déposées par des journalistes contre des forces de l’ordre », avait déclaré à l’AFP lundi, Dominique Pradelié, secrétaire général du syndicat national des journalistes (SNJ), devant le commissariat du XIIe arrondissement de Paris où se déroulait la garde à vue de M. Glanz. Elle avait d’abord dénoncé les multiples violations dont sont tout le temps victimes les journalistes : « On est choqué par la répression générale qui s’abat sur beaucoup de journalistes depuis le début du mouvement des gilets jaunes ». L’AFP signale qu’un autre journaliste indépendant, Alexis Kraland avait lui aussi été interpellé le samedi avant d’être libéré dans la soirée après avoir fait objet d’un rappel à la loi comme l’a signalé le parquet. La CFDT-journalistes avait demandé que « des enquêtes soient menées en interne par l’inspection générale de la police nationale et que les résultats en soient rendus publics », avant d’affirmer étudier « la possibilité de saisir le défenseur des droits dans le cadre de ses compétences sur le respect de la déontologie par les professionnels de la sécurité ».
Issa Djiguiba
Source: lepays