Application de l’article 39 du statut des enseignants, ouverture d’une enquête sur la répression de la manifestation des 10, 11 et 12 juillet derniers, la mise en place d’un nouveau gouvernement, etc. Le président IBK fixe ses priorités au Premier ministre, Boubou Cissé. Il l’a fait savoir hier au cours du Conseil des ministres du mini gouvernement. Le chef de l’État assigne cette feuille de route au moment où le M5-RFP, qui exige sa démission, appelle à un nouveau rassemblement le 11 août prochain.
Ce premier Conseil des ministres a résumé en 5 axes majeurs la feuille de route du « gouvernement restreint » de Dr Boubou Cissé. Première instruction du chef de l’Etat : « Travailler au retour de la normalité, de la concorde et de la paix ».
Le président de la République a aussi demandé l’ouverture immédiate d’une enquête « minutieuse et crédible » sur les pertes en vies humaines à Bamako, Kayes et Sikasso survenues lors des dernières manifestations. Ces investigations doivent être suivies de la mise en place d’un fonds d’indemnisation des victimes de la crise sociopolitique ou leurs ayants droits après une étude de la situation.
Cette décision avait été réclamée plusieurs fois par les leaders du M5-RFP. Ces enquêtes concernent également les atteintes aux biens publics et privés. La nouvelle équipe doit aussi travailler à la création des conditions favorables à la formation d’un gouvernement d’union nationale.
IBK a aussi instruit « la mobilisation des fonds pour l’application immédiate et complète de l’article 39 du statut des enseignants ».
Cette feuille de route du chef de l’État intervient alors que la crise sociopolitique reste tendue. Le M5-RFP, qui a rejeté les résolutions de la CEDEAO, demande toujours sa démission.
Autres mesures de ce Conseil des ministres, c’est le remembrement partiel de la Cour Suprême en attendant celui de la Cour Constitutionnelle.
Ce mini gouvernement doit, par ailleurs, « faciliter l’opérationnalisation des mécanismes de suivi de la mise en œuvre des recommandations du Dialogue National Inclusif ».
Les leaders du M5 RFP saluent la décision d’indemnisation des victimes des dernières manifestations. Cependant, ils pensent qu’elle ne résout nullement le problème, car « l’instigateur de ces tueries n’a toujours pas été identifié ».
Source : STUDIO TAMANI