La Plateforme pour la lutte contre la corruption et le chômage est à l’écoute des couches de la société civile. Elle a eu sa première rencontre au siège du groupement des commençants du Mali. Les commerçants du Mali ont décidé de faire la lutte contre la corruption leur affaire, ils vont mettre en place des structures pour appuyer l’initiative de Mamadou Sinsy Coulibaly. Nous vous proposons l’interview que Mamadou Sinsy Coulibaly a accordée à la presse après sa rencontre avec le groupement des commerçants.
C’est toujours la mouvance de la lutte contre la corruption. On est venu rendre visite au groupement des commerçants. Moi-même je suis membre de ce groupement. Je suis membre du bureau du groupement des commerçants. On est venu avec le groupement, voir comment mettre une stratégie en place avec cette structure des commerçants. C’est une chose qu’on va faire avec les transporteurs, avec les syndicats, avec les industriels. Parce que cette lutte n’est pas statique. C’est une lutte qui change à chaque corporation.
On connaît les problèmes de la corporation des commerçants. On s’est mis d’accord sur un certain nombre de point. Parce qu’il faut que l’intérêt du groupement des commerçants soit intégré dans l’intérêt collectif de la lutte contre la corruption. Et c’est dans cette lutte de l’intérêt collectif qu’on va atteindre l’intérêt individuel et l’intérêt corporatif de tout un chacun. C’est le combat de tout le monde et on va le réussir. C’est déjà amorcé et on ne va plus s’arrêter. Les autres vont continuer après nous.
Mais il faut aller et pour aller, il faut l’adhésion totale de toute la population, de toutes les couches. Celui qui se met en travers de notre chemin, on l’écrase, ce n’est même pas un problème. Tu veux nous empêcher d’avancer sur cette lutte, on t’écrase. Personne ne peut plus arrêter ce mouvement, ça c’est clair !
On va avancer qu’ils le veuillent ou pas, parce que la population en a marre, tout le monde en a marre. Nous même secteur privé, on s’en sort plus, on veut avancer. Ça peut être toute personne, un commerçant, un fonctionnaire, même le représentant d’une organisation internationale qui se met sur notre route, on t’écrase et on passe.
Nous avons un nouveau ministre de la justice depuis quelques semaines, que pensez-vous de ce dernier ? Est-ce qu’il pourrait jouer un rôle dans la lutte contre la corruption ?
C’est l’acteur principal de la lutte contre la corruption. Je lui fais entièrement confiance. C’est quelqu’un qui a montré ses preuves, quelqu’un qui s’est battu pour ça. Il était au droit de l’homme, il n’aime pas l’injustice, l’exclusion des citoyens. C’est quelqu’un que je connais de loin. On s’est jamais serré la main mais c’est quelqu’un que je connais, il a une conviction. Et c’est cette conviction qui nous pousse, nous secteur privé, à le protéger. À aller dans le sens où il veut mener avec nous la lutte contre la corruption. S’il veut, on peut l’aider.
S’il veut, on peut l’amener sur le bon chemin. Parce que personne n’a la vérité sur la lutte contre la corruption. On a notre vision. Est-ce que le gouvernement va le laisser aller au front ? On va le protéger pour que le gouvernement et lui-même, ensemble, on aille vers sur ce terrain de lutte contre la corruption. En tous les cas, moi je lui fais entièrement confiance jusqu’à preuve du contraire. C’est quelqu’un avec qui on va bien travailler. Et je lui fais confiance. Encore une fois, ma lutte continue.
Que savez-vous du retrait de la plainte de Tapily ?
Je n’en sais rien. Qu’il le retire ou pas, moi je continue. Je ne sais pas s’il a retiré, je ne sais pas si c’est là-bas, je ne sais rien. Ce n’est pas une question de Tapily, s’il dépose une plainte, quelqu’un d’autre viendra et moi j’irai en prison. S’ils veulent me mettre en prison, ils peuvent le faire. Qu’ils le fassent. Mais il y aura d’autres Coulou, il y aura d’autres personnes qui vont prendre la relève. C’est prévu comme ça, moi je commence, quelqu’un d’autre va poursuivre. On ne va plus s’arrêter, c’est le combat de toute une vie.
K.T.
Source: Le Reporter