Le Conseil national du patronat du Mali a organisé, le lundi 10 février 2020, à son siège une conférence de presse. L’objectif de cette conférence de presse était d’informer sur les inquiétudes du secteur privé par rapport à la fiscalité dans notre pays.
La conférence de presse était animée par Serge Lepoultier, expert-comptable et membre du Conseil des investisseurs européens au Mali en présence du président du Conseil national du patronat du Mali, Mamadou Sinsy Coulibaly.
Selon Serge Lepoultier, l’impôt sur les traitements et salaires (ITS) est trop élevé sur les entreprises au Mali, ce qui, dira-t-il décourage les investisseurs à venir investir au Mali. “Il faut baisser l’impôt sur les traitements et salaires de 40 % pour permettre aux entreprises de créer plus d’emploi. Aujourd’hui, le niveau de l’ITS pousse des investisseurs à quitter le Mali. Il faut former les inspecteurs des impôts pour leurs permettre de maitriser les règlementations en vigueur”, déclare-t-il.
Il a aussi préconisé la création par l’Etat d’une taxe sur le foncier afin de taxer tous les grands immeubles au Mali. Une taxe qui, selon lui, permettra à l’Etat de gagner plus d’argent pour la construction d’infrastructures routières, scolaires et de santé.
Aux dires du président du Conseil national du patronat du Mali, Mamadou Sinsy Coulibaly, les contrôles fiscaux au niveau des entreprises doivent être mutualisés. “Aujourd’hui, une entreprise peut faire l’objet de 3 à 4 contrôles fiscaux par an. La pression fiscale est trop lourde sur les entreprises. Il faut qu’on empêche le B to B. Nous devons aller à la digitalisation de l’assiette fiscale. Si l’Etat n’a pas les moyens, il peut s’adosser au secteur privé en faisant appel à un prestataire privé. Nous ne voulons pas gérer à la place de l’Etat. Mais nous pourrons mettre à la disposition de l’Etat les outils modernes pour la digitalisation de l’assiette fiscale. La création de richesse passe par le secteur privé”, ajoute Mamadou Sinsy Coulibaly. Lire la suite sur aumali…
Abdrahamane Diamouténé
Source: l’indicateur du renouveau