Clément Dembélé Mahamadou, le président de la Plateforme contre la corruption et le chômage au Mali (PCC) et son mentor Mamadou Sinsy Coulibaly, président du CNPM, ont tenu une assemblée d’information. C’était ce jeudi 9 mai 2019 dans la salle de conférence du CNPM. Cette rencontre portait évidemment sur la mise en oeuvre des actions et des projets engagés pour la lutte contre la corruption dans toutes ses formes au Mali.
Leur message est clair : entamer une
lutte à vie contre la corruption qui tue
peu à peu l’économie malienne.
D’autant plus que les rapports laissent entrevoir
que 83% des entreprises privées
maliennes vont disparaitre d’ici 2025 à
cause de la corruption. Alors que 43% sont
obligées aujourd’hui de subir la corruption
pour accéder aux services de base, selon
Afro-baromètre février 2019, rappelle Clément
Dembélé.
Mamadou Sinsy Coulibaly explique que
sans les entreprises ; il n’y aura pas de développement
économique parce que l’Etat
malien ne pourra pas investir dans le pays
pour lutter contre l’inégalité, l’exclusion et
l’insécurité sans les entreprises. D’où le
combat du richissime malien qui rappelle
que « ce combat ce n’est pas entre
quelqu’un d’autre et moi. On combat un
système qui est instauré au Mali depuis les
évènements de 1991. »
« Les 26 martiens » est le nom que
Moussa Sinsy Coulibaly a donné aux personnes
qui sont au pouvoir depuis 1991 et
les mêmes personnes qui tournent en rond
depuis près de 30 ans. Il pense qu’il faut
changer de génération, de gouvernants,
d’hommes d’affaires et d’autres. Cette
possibilité ne peut se faire que lorsque la
jeunesse prend les choses en main et revendiquer
le changement.
« Nous notre temps est fini, nous sommes
des dinosaures parmi vous ! », lance-t-il à
la jeunesse. La mission de cette jeunesse
est de se former et surtout de s’outiller de
matériels numériques parce que « nous
sommes dans un monde numérique. Seul
cet équipement numérique pourra vous
rendre compétitifs, vous les jeunes, sur le
plan international. » a t- il laissé entendre.
Clément Mahamadou Dembélé, le président
de la plateforme contre la corruption
et le chômage au Mali (PCC), promet au
nom de toute la plateforme d’engager des
actions comme la déclaration de biens par
tous les fonctionnaires prévus par la loi au
Mali. Le départ immédiat de toutes personnes
ayant dépassé l’âge de la retraite
(62 ans) et le refus d’augmenter l’âge de
la retraite.
Ils portent également des projets comme
la création d’une base de données commune
de tous les organismes de lutte
contre la corruption, la réforme judiciaire
l’informatisation de tous les systèmes judiciaires.
L’élection des procureurs de la République
par voie de vote des citoyens et
l’ancrage institutionnel du bureau du vérificateur
général (BVG) qui doit être rattaché
à la société civile. La mise en place
d’un réseau de veille citoyenne (RVC) doté
de réels moyens efficaces permettant de
collecter des informations et de dénoncer
voire de porter des plaintes collectives
contre les faits avérés de corruption.
Les deux hommes lancent un appel à tous
les Maliens, les leaders d’opinions, les organisations
du secteur privé pour une mobilisation
générale afin d’obtenir la mise en
application de ces recommandations.
Kader DIARRA
Source: L’enquêteur