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Malversations financières à la faculté de médecine : les médecins CES courent, désespérément, derrière leurs sous !

Depuis plusieurs mois, plus de 480 médecins CES (Médecins en Certificat d’Etude de Spécialisation) courent derrière leurs sous, que l’Etat doit payer pour leur formation. En vain. Victimes d’un jeu de Ping-pong entre la Direction de la Faculté de médecine, le ministre de l’EnseignementSupérieur et de la Recherche Scientifique et le Rectorat de l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB) qui se rejettent la responsabilité.Pour tirer cette affaire au clair, ces médecins à travers leur association (AM-CES : Amicale des Médecins en Certificat d’Etudes de Spécialisation) ont organisé un sit-in devant le Rectorat de l’USTTB, lundi dernier, pour rencontrer le Recteur. Mais aussi, informer l’opinion nationale et internationale de leur triste sort.

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Ce sit-in de lundi fait suite à plusieurs mouvements de protestation sans résultats organisés par l’Amicale des Médecins en Certificat d’Etudes de Spécialisation (AM-CES). Notamment des marches, des rencontres avec les autorités sanitaires et scolaires. Mais rien n’y fait. La situation des médecins CES n’a ému personne.

En effet, pour leur spécialisation, expliquent-ils, l’Etat doit verser, annuellement, 300.000 F par postulant. Mais, depuis un certain temps, les sous alloués à leur formation s’évaporent, sans que ceux-ci connaissent la destination. Aussi, un flou artistique est entretenu autour de leur situation avec des noms fictifs sur la liste, des personnes doublement pris en charge par l’Etat et certains partenaires. Mais aussi, des personnes renvoyés dont les noms figurent toujours sur la liste, pendant que d’autres, en formation,  en sont omis.

C’est pour tirer cette situation au clair  qu’il  ont-ils jugé nécessaire de faire un sit-in devant le Rectorat de l’Université  des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB) pour rencontrer le recteur sur la question.

A l’entame de ce sit-in, le secrétaire général de l’AM-CES, Dr Drissa Sangaré a laissé entendre : «  Nous sommes devant le Rectorat parce que nous pensons que notre problème se trouve à ce niveau. Après les différentes  réunions que nous avons eues avec les négociateurs, il nous a été dit que le problème se trouve à ce niveau parce que le rectorat devrait faire sortir une note de service demandant aux encadreurs de reprendre les activités sachant que le ministère a pris l’engagement de prendre en charge notre situation. Mais jusque-là, cette lettre demeure lettre morte, parce que nous n’arrivons pas à l’avoir. ».

Selon lui, ils sont même allés  voir des religieux pour qu’ils agissent pour  eux auprès des encadreurs qui seraient en colère, suite à leurs mouvements de protestation.

« Nous ne réclamons que  nos droits parce que si nous finissions avec cette formation, nous sommes tous des fils de ce pays que nous allons servir partout où nous serons. », a-t-il dit.

 Avant de poursuivre qu’au Mali, il y a une crise de médecins spécialistes. Et  qu’en tant que médecins spécialistes, ils constituent  la relève en matière de santé au Mali.

Le Rectorat de  l’USTTB  trempé

Selon les explications des médecins CES, à travers les négociations et suite à leurs nombreux mouvements de protestation, le Recteur  de l’USTTB a posé une condition pour la reprise des activités : la rédaction d’une lettre pour présenter des excuses aux encadreurs. Par respect pour le Recteur et les religieux, disent-ils, cela a été fait depuis le 12 avril dernier. Mais depuis ce jour,  aucune note de service n’a été rédigée par  le Recteur pour la  reprise des activités de formation.

Malgré le fait que le ministère de tutelle ait promis d’avancer les premiers fonds  concernant leur prise en charge.

Selon eux, un autre point de divergence est l’omission expresse des noms de nombreux camarades médecins CES, le renvoi d’autres. Mais aussi, la présence sur la liste des noms de personnes renvoyées depuis plus de trois ans et d’autres noms mis doublement sur la liste.  Selon eux, il y a trop d’irrégularités sur cette liste qui émane du Rectorat. Aussi, elle diffère de la liste qu’eux-mêmes ont établie à la demande du Rectorat de l’USTTB.

Mieux, certains camarades sont pris en charge doublement par l’Etat et par des partenaires. Ce qui explique tout le flou qui est entretenu autour de cette affaire.

Face  à cette situation, les médecins CES demandent aux autorités d’examiner leur cas le plus rapidement possible. Puisque, selon eux, dans les hôpitaux, il y a toute une chaine : des professeurs, des assistants, les CES, les internes et les thésards. Mais après, les Professeurs et les assistants, ce sont eux qui font tourner les hôpitaux. Et les mouvements de protestation n’arrangent en rien les malades.

Aussi, ils interpellent les autorités pour qu’elles les mettent dans leurs droits car, selon eux, tous ceux qui passent à ce concours doivent être  pris en charge par l’Etat.

« Nos camardes de l’ENA sont très bien pris en charge, pourquoi pas nous ? Eux, ils ont la maitrise et nous le Doctorat et nous faisons le concours pour être recruté, nous sommes les meilleurs parmi les meilleurs. En santé, c’est nous qui assure la relève, nous croyons à la volonté de changement de nos autorités, mais que ce changement se traduise dans les actes et non par la parole », ont-ils conclu.

Georges Diarra

SourceTjikan

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