Il coûtera 155,2 milliards Fcfa. 25% proviendront des fonds propres de l’Unicef et 75% des partenaires de l’organisme onusien et du gouvernement

Le ministre de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, Cheickna Seydi Ahamady Diawara, a procédé hier à l’hôtel Salam, au lancement officiel du programme de coopération entre le Mali et l’Unicef pour la période 2015-2019, couplé aux travaux de la revue annuelle conjointe 2015 du Comité de pilotage et de l’élaboration du plan de travail 2016-2017. C’était en présence du représentant de l’Unicef dans notre pays, Fran Equiza. Outre les responsables du bureau de l’Unicef au Mali, étaient également présents les représentants des partenaires techniques et financiers, de la société civile, du parlement des enfants et les membres du Comité de pilotage du programme de coopération Mali-Unicef. Approuvé par la Conseil d’administration de l’Unicef, en sa session de février 2015, la mise en œuvre du tout nouveau programme coûtera environ 310.410.000 dollars, soit 155,2 milliards Fcfa, dont 25% proviendront des fonds propres de l’Unicef et 75% seront mobilisés auprès des partenaires de l’Unicef et du gouvernement.
Ce nouveau programme quinquennal (2015-2019) est clairement aligné sur les objectifs prioritaires de développement de notre pays et en parfaite harmonie avec le Plan cadre intégré des Nations-Unies pour l’assistance (UNDAF) signé avec le gouvernement. Le ministre Diawara a remercié l’ensemble des partenaires au développement et particulièrement l’Unicef pour son accompagnement et ses efforts en faveur des enfants et des couches les plus vulnérables dans le cadre de l’accès adéquat aux services sociaux de base. Il a rappelé l’ampleur des défis à relever notamment dans le secteur de l’éducation avec quelques 1,2 million d’enfants non scolarisés et seulement 59% de taux net d’achèvement du cycle primaire (estimations du bureau régional Afrique de l’ouest et du centre de l’Unicef).
Le présent programme Mali- Unicef a justement été conçu pour relever ces énormes défis. Son objectif général est de promouvoir un accès plus équitable des couches les plus vulnérables aux services sociaux de base et de renforcer la résilience des communautés. Il vise également à soutenir les systèmes de prestation de services, les politiques et budgets en faveur des groupes vulnérables y compris les enfants les plus défavorisés, tout en assurant une meilleure transition de l’humanitaire vers le développement. Ce programme, a expliqué le ministre Diawara, est le fruit d’un processus participatif auquel ont pris part toutes les composantes concernées de la société malienne, et s’appuie sur les partenariats stratégiques et les avantages comparatifs de l’Unicef aux plans national, régional et mondial. Cheickna Seydi Ahamady Diawara a annoncé que toutes les opportunités de partenariat avec le secteur privé local, la société civile et les partenaires techniques et financiers, y compris les organismes bilatéraux et multilatéraux présents au Mali, seront judicieusement exploitées.
Le présent programme, souligne le patron de l’Unicef dans notre pays, est une contribution de son organisation aux priorités nationales dans le cadre du CSCRP (Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté 2012-2017) et la mise en œuvre du Plan cadre des Nations Unies d’assistance au développement (UNDAF) 2015-2019. Selon lui, conformément aux objectifs du Plan stratégique 2014-2017 de l’Unicef, une attention particulière sera accordée à l’intégration de l’équité, du genre, de la résilience et de la consolidation de la paix.
Le programme comprendra sept composantes sectorielles et visera la réduction des goulots d’étranglement qui limitent l’accès aux services des populations, notamment les communautés rurales les plus désavantagées en articulation avec les politiques et programmes nationaux de développement. La composante intersectorielle visera à maximiser l’impact des interventions en faveur des enfants et des femmes en renforçant la synergie et les liens entre les différentes composantes sectorielles mentionnées plus haut et s’articulera autour des sous-composantes planification communication pour le suivi évaluation (PME), développement (C4D) et communication externe et urgences. La contribution de l’Unicef à la mise en œuvre du programme est estimée à 328 410 000 dollars soit environ 180 milliards Fcfa sur la période 2015-2019, a annoncé Fran Equiza.
Outre le lancement officiel du nouveau programme, la journée a été marquée par la revue annuelle des activités menées en 2015 et l’élaboration du plan de travail roulant 2016-2017. La revue annuelle et le plan du travail roulant font partie du dispositif de gestion du programme de coopération. Ils offrent l’opportunité au gouvernement et à l’Unicef, ainsi qu’aux autres parties prenantes du programme pays, de faire le bilan annuel de la mise en œuvre du programme, tirer les enseignements et décider des actions appropriées pour les années à venir.
Le ministre de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine a demandé aux membres du Comité de pilotage de procéder à un examen approfondi de l’état de mise en œuvre des composantes programmatiques, d’évaluer les réalisations en ayant à l’esprit les principes de la gestion axée sur les résultats et la nécessité de leur appropriation par les populations bénéficiaires. Il est, en effet, essentiel que les communautés puissent poursuivre les actions initiées par le programme après le retrait de l’UNICEF, a-t-il souligné.
Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour la mise en œuvre des conclusions des présentes concertations en vue de maintenir et renforcer l’élan de partenariat déjà imprimé pour l’atteinte des résultats du programme, a assuré le ministre Diawara.

M. A. TRAORE

source : Essor