Il permet, à la fois, de faire le bilan annuel de la mise en œuvre du programme, d’en tirer des enseignements et de décider d’actions appropriées
Le ministère de l’Économie numérique, de l’Information et de la Communication et les sections Communication pour le développement (C4D) et Communication externe et partenariat (CEP) de l’Unicef, ont tenu ce week-end à Ségou la revue annuelle de leurs plans de travail respectifs de 2015. Il s’agit de la première année du cycle programmatique 2015-2019. L’atelier, plus connu sur le nom de revue annuelle, est aussi une session de planification. Il concerne d’une part les activités menées en 2015 par la section C4D et les actions futures 2016-2017 de la section CEP et s’inscrit, d’autre part, dans le cadre du programme de coopération Mali-Unicef.
L’ouverture des travaux était co-présidée par le représentant du gouverneur, Mamadou Gaoussou Traoré et le secrétaire général du ministère l’Économie numérique, de l’Information et de la Communication, Cheick Omar Maïga. C’était en présence du patron de la section C4D et CEP de l’Unicef, N’Diaga Seck. Les participants de l’atelier sont constitués des différentes parties prenantes des deux secteurs.
La rencontre a permis de faire, à la fois, le bilan annuel de la mise en œuvre du programme, d’en tirer des enseignements et de décider d’actions appropriées. La revue a donné l’opportunité de renforcer les stratégies sectorielles d’intervention et les capacités du gouvernement dans l’appropriation des outils d’analyse et de planification basées sur les résultats et l’approche équité. Elle a aussi permis d’analyser les principaux goulots d’étranglement à l’atteinte des résultats. Ainsi, des solutions appropriées pour desserrer ces goulots ont été dégagées.
Le programme de coopération Mali-Unicef 2015-2019 a pour objectif d’accompagner le gouvernement afin d’assurer un accès plus équitable aux services sociaux de base. Il s’attache aussi à renforcer la résilience des communautés et soutenir les systèmes de prestation de services. Une attention particulière est accordée aux politiques et budgets sensibles à la situation des groupes vulnérables et des enfants les plus défavorisés tout en assurant une meilleure transition de l’humanitaire vers le développement. D’une portée nationale, le programme vise à contribuer à accélérer les progrès dans l’atteinte des objectifs nationaux, notamment en matière de couverture équitable en services sociaux essentiels de qualité. Les interventions ont visé l’amélioration de la gouvernance et l’efficience de chaque secteur.
La revue se tient au moment où notre pays sort progressivement d’une des plus profondes crises de son histoire. La période post-crise qui s’ouvre, selon Cheick Omar Maïga, est celle des défis, du passage du temps des conflits à la stabilisation, puis à la paix. Elle sera aussi et surtout le passage de la gestion des opérations humanitaires, à l’amorce du développement humain et durable. Si l’heure n’est pas encore au bilan du programme-pays, l’occasion est opportune, a jugé le secrétaire général du ministère de l’Économie Numérique, de l’Information et de la Communication, de faire le point sur certaines réalisations des C4D et CEP.
LA CULTURE ET LA CONSOLIDATION DE LA PAIX. Les deux sections, note-t-il, ont appuyé le gouvernement dans la riposte à la maladie à virus Ebola. A cet effet, le dispositif du processus de changement social et du changement de comportements, la promotion de la cohésion sociale et du dialogue intercommunautaire, a été mis en place par la C4D. Cheick Omar Maïga a aussi cité des activités plus classiques sur la prévention de la malnutrition, la prévention des violences faites aux filles, aux garçons et aux femmes avec un focus sur le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines. Ces actions ont été menées dans les régions à haute prévalence. Dans les régions du Nord, l’accent a été mis sur la culture et la consolidation de la paix au niveau communautaire et l’appui au retour et au maintien des enfants à l’école surtout avec la nouvelle initiative « Chaque enfant compte ».
Quant à la CEP, elle a œuvré avec les médias et les partenaires nationaux et internationaux pour la promotion et le respect des droits des enfants, notamment les plus vulnérables. Dans ce cadre, plusieurs sessions de formation autour de la lutte contre l’Ebola et des droits des enfants ont été organisées à l’attention des hommes de médias. Au plan institutionnel, la relance de la politique nationale de communication pour le développement se poursuit activement et devrait bientôt aboutir à la mise en œuvre de la nouvelle feuille de route, a annoncé Cheick Omar Maïga.
Le représentant du gouverneur a salué les efforts consentis dans le combat pour la consolidation de la paix, la lutte contre les maladies en particulier celles frappant les couches les plus fragiles que sont les enfants. Mamadou Gaoussou Traoré s’est félicité de l’engagement du programme à soutenir et à réussir les changements de comportements tant recherchés par les pouvoirs publics. Il a réitéré l’engagement et la disponibilité de sa région à soutenir la noble cause des enfants et de toutes les couches défavorisées.
Auparavant N’Diaga Seck de l’Unicef avait remercié les uns et les autres pour leur participation à l’atelier. Le patron de la C4D avait aussi exhorté les participants à être assidus pour assurer une bonne planification des actions futures au profit des communautés, particulièrement des enfants.
Le présent programme de coopération Mali-Unicef est mis en œuvre dans le cadre de la Minusma et contribue aux objectifs du plan cadre intégré des Nations Unies pour l’aide au développement au Mali (UNDAF) plus 2015-2019. En référence aux objectifs du plan stratégique de l’Unicef 2014-2017, une attention particulière est accordée à l’intégration de l’équité, du genre, de la résilience et de la consolidation de la paix.
M. A. TRAORE
source : Essor
