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Mali: sous haute pression, la junte résiste mais l’économie vacille

Les dirigeants de la Cédéao se réunissent à Accra pour décider d’un renouvellement ou d’une levée des sanctions visant le Mali. Industriels, commerçants, fonctionnaires s’inquiètent à bas bruit de l’asphyxie financière du pays.
A Bamako, les bétonneuses se sont tues. Dans la ville à la croissance démographique la plus rapide d’Afrique, l’acier ne tinte plus sous les masses. Pas un vrombissement de marteau-piqueur, pas un raclement de bulldozer. Depuis les sanctions économiques imposées au Mali, le 9 janvier, par les autorités régionales de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), suite au refus du gouvernement de transition d’organiser de nouvelles élections, tous les chantiers sont à l’arrêt. L’économie du pays aussi.
Les ouvriers les plus chanceux se sont reconvertis en boutiquiers ou en chauffeurs de taxi. Les autres, désœuvrés, boivent le thé au pied des bâtiments qu’ils édifiaient. Assis sur une poutre devant l’échafaudage d’un immeuble en construction, Mamadou Coulibaly joue aux cartes. Voilà quatre mois que le promoteur a suspendu les travaux. Le ciment est trop cher, les matières premières ne passent plus les douanes du Sénégal ou de la Côte d’Ivoire – premiers ports d’Afrique de l’Ouest – qui appliquent les sanctions régionales. Les importations au Mali, pays enclavé, sont limitées à l’essentiel : denrées alimentaires, produits pharmaceutiques, produits pétroliers et électricité.
«Ces sanctions nous fatiguent, lance Mamadou, plaquant un six de trèfle sur la bobine de chantier. Elles étouffent le pays. On soutient Assimi [Goïta, le chef de la junte, ndlr], mais si une solution n’est pas rapidement trouvée, nous n’allons pas survivre. Tout coûte pliberation.fr
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