Son plan est à trois niveaux :
1. Il cherche par cette contestation, obtenir une participation au régime d’IBK, un Gouvernement d’union nationale où il va compenser ses pertes économiques et les dettes astronomiques qu’il a contracté pour battre campagne, espérant qu’il serait aux affaires.
2. Il veut obtenir de la communauté internationale, qu’il sait déjà avec IBK, une reconnaissance, un poste internationale qui lui mettrait à l’abri de cette dèche qui le hante depuis le soir du 29 juillet, quand il n’avait obtenu que 17 maigres % au premier tour. Il avait même hésité à aller au deuxième tour contre IBK mais n’avait plus le choix.
Il savait tout perdu d’avance après que ses 17 autres autres compairs contestataires lui aient presque tous tourné le dos, mais devait aller au bout de sa logique pour ne pas enterrer définitivement son parti, qu’il doit d’ailleurs dès maintenant léguer à cette jeunesse capable dont il regorge.
3. Ça peut paraître paradoxal pour les novices mais, Soumaila Cisse espère sur le sommet de l’État pour rembourser discrètement ses dettes. C’est une habitude dans certaines démocraties où le président élu, par soucis de paix, rembourse discrètement les dépenses faites par son challenger lors des campagnes et autres et la vie continue. Dans le cas de Soumaila Cisse, je sais bien de quoi je parle.
Alors tous ces tapages, toutes ces conférences de presse interminables et tous ces coups médiatiques n’ont autre but que ceux suscités car il s’est bien que ce n’est pas la rue qui le portera aux affaires. Mais au moins ça sert à cela, monter ou maintenir la pression sur les tenants du pouvoir et la communauté internationale.
Entre hommes politiques, ils peuvent comploter mais le plus important c’est de ne pas casser l’essentiel, le pays.
Seydou Oumar Traoré