Une attaque lancée dans la nuit de mardi à mercredi dans le nord du Mali par un groupe armé progouvernemental contre des rebelles a fait une dizaine de morts. Parmi eux, plusieurs kamikazes, affirment les groupes rebelles du nord. La tension dans la région n’est pas retombée même si les affrontements ont cessé.
Un calme précaire règne dans la localité de Tabankort. Malgré les appels à la retenue, plusieurs sources sécuritaires constatent que dans cette localité et ses environs, chaque camp a quasiment le doigt sur la gâchette.
Les armes ont déjà parlé ce mercredi 28 janvier. Des groupes armés, arabes et touaregs, qui soutiennent le gouvernement malien, ont violemment attaqué une position des mouvements armés touaregs et arabes, qui eux, sont opposés au pouvoir central. Mais avec une nouveauté : les kamikazes auraient combattu aux côtés du premier groupe. Bilan de ces affrontements, une dizaine de morts.
La mission de l’ONU au Mali tente de calmer le jeu. Elle a retiré de la table des discussions un document de travail sur la sécurisation de la localité de Tabankort, jugée par certains trop favorable aux rebelles.
A sud de Tabankort, à Gao, où trois personnes ont été tuées au cours d’une manifestation anti-Minusma, la situation est calme pour le moment. Mais les rebelles demandent le départ de cette ville des casques bleus originaires du Niger, du Burkina Faso et du Sénégal, qu’ils accusent de ne pas jouer leur rôle.