Arrêté en février dernier au sein de la rédaction de maliactu.net avec deux de ses collègues, Salif Diarrah est placé sous contrôle judiciaire après cinq jours de garde à vue avec beaucoup de restrictions. Le directeur de publication du site web d’information générale n’exerce plus son travail depuis 7 mois.
« Depuis cette histoire, la rédaction de maliactu est paralysée, nos ordinateurs, nos cameras ainsi que nos téléphones portables restent toujours confisqués. Ce qui diminue considérablement notre capacité de travail », regrette Aliou Hasseye, rédacteur en chef du journal. Selon lui, lors de la présidentielle le journal n’a pas été capable de jouer pleinement son rôle dans la couverture de la campagne ainsi que de l’élection elle-même.
Malgré une forte mobilisation de l’ensemble de la presse malienne, de Reporter sans frontière (RSF) et beaucoup d’internautes, la situation n’a pas du tout bougé depuis la libération du journaliste. Son passeport est entre les mains de la justice, il n’a pas le droit de quitter Bamako et ni exercer son travail de journaliste convenablement. En plus, il est obligé de se présenter devant le juge d’instruction chaque vendredi depuis 7 mois.
Les avocats de la défense ayant déposé une requête d’annulation auprès de la cour d’appel du district de Bamako suite à des manquements dans la procédure, la presse malienne et internationale attend impatiemment la décision de la cour d’appel qui tarde à être rendu.
Source: Le Républicain