« L’Afrique a besoin de ressources supplémentaires énormes et immédiates de 100 milliards de dollars comme riposte immédiate ; sous la direction des institutions financières multilatérales, de la Banque mondiale, du FMI, de la Banque européenne d’investissement, de la BCE, y compris de la Banque africaine de développement et d’autres institutions partenaires comme Afreximbank et les banques régionales de développement ». Ceci ressort du rapport en date du 22 mars relatif à la conférence en ligne des ministres des finances africains.
Ils soulignent, selon le document, la nécessité de disposer de ces ressources par le biais d’un appui budgétaire ou de facilités de crédit étendues, indiquant la nécessité d’utiliser les structures existantes pour accélérer le processus.
Ensuite, poursuit-on, reconnaissant que les pays sont affectés différemment et devront intervenir selon un contexte national, les pays ont été invités à partager les demandes pour assurer une riposte coordonnée. Étant donné l’urgence avec laquelle les ressources sont nécessaires, les ministres suggèrent que les 100 milliards de dollars américains peuvent être décaissés de la manière suivante.
Pour le secteur public, les ministres recommandent l’exonération immédiate de tous les paiements d’intérêts sur l’ensemble de la dette estimée à 44 milliards de dollars américains pour 2020 avec une extension possible à moyen terme. Cela fournirait aux pays, explique selon le texte, un espace budgétaire et des liquidités immédiats et devrait inclure les paiements d’intérêts sur la dette publique et les obligations souveraines.
Concernant secteur privé, les ministres souhaitent l’exonération immédiate de tous les paiements d’intérêts sur les crédits commerciaux, les obligations de sociétés, les baux et l’activation des lignes de liquidité pour les banques centrales afin de garantir que les pays et les entreprises puissent continuer à acheter des produits essentiels sans affaiblir le secteur bancaire.
« Il conviendrait en même d’élaborer des politiques visant à maintenir les entreprises ouvertes afin de maintenir les emplois. Plus précisément, les ministres conviennent que l’exonération des paiements d’impôts dans les secteurs critiques et l’approvisionnement local par le secteur public dans son intervention à la crise soutiendraient les Petites et moyennes entreprises (Pme) et les autres entreprises », confie le rapport sur la réunion coprésidée par Tito Mboweni et Ken Ofori-Atta, respectivement ministres des finances de l’Afrique du Sud et celui du Ghana.