Dans une interview accordée à RFI, Modibo Sidibé s’est prononcé sur la situation sociopolitique du Mali. La loi d’entente, le déploiement de la force conjointe G5 Sahel, les opérations des FAMa contre les jihadistes… rien n’a échappé à l’ex-chef du gouvernement.
Le leader des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE) s’est surtout appesanti sur la prochaine élection présidentielle prévue pour juillet 2018. « Je dis : c’est bien de dire qu’on va faire les élections. C’est mieux de dire très clairement quel est l’agenda, le chronogramme des différentes opérations électorales, qui doit faire quoi, comment et quand. Donc, j’entends bien qu’il y a beaucoup de déclarations. Nous, nous voulons des faits », a-t-il indiqué.
Il faut dire aussi que la probable réélection du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) fait déjà couler beaucoup d’encre et de salive, d’autant plus qu’avec la démission en cascade de ses Premiers ministres et le départ de plusieurs barons du pouvoir. Toute cette situation laisse penser que le régime IBK n’est pas parvenu à répondre aux attentes du peuple malien qui l’a pourtant élu avec 77% des voix au second tour de la présidentielle de 2013.
C’est fort de cet constat que Modibo Sidibé a déclaré : « On veut que tout le monde sache qu’il y a des alternatives dans notre pays, capables de reprendre le Mali en main avec les Maliens et de lui tracer un autre destin. Le Mali a besoin d’une nouvelle autorité légitime. »
Concernant un possible retour d’Amadou Toumani Touré dans le jeu politique, l’ancien locataire de la Primature a déclaré qu’il revenait à ATT d’en décider. « Je sais que c’est un très grand patriote et il saura lui-même mesurer ce qu’il va faire ou ce qu’il ne va pas faire », a-t-il tranché.
Source: afriquinfos
