Le Mali compte encore plus de 136 000 réfugiés, près de 52 000 déplacés et plus de 64 000 rapatriés. Une rencontre de deux jours qui a pris fin vendredi 11 mai avait pour but de réfléchir à la situation des réfugiés et des déplacés maliens. Organisée par le ministère de l’action humanitaire, elle a regroupé le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, le gouvernement et les groupes armés de la Coordinations des mouvements armés (CMA) et de la Plateforme.
Les échanges ont porté sur les conditions de retour des réfugiés au Burkina Faso, au Niger et en Mauritanie. Il s’agissait pour les organisateurs de créer la quiétude chez les populations qui sont dans les pays d’accueil, celles déplacées mais aussi les réfugiés de retour.
Des discussions ont porté également sur la situation des réfugiés en Algérie qui ne bénéficient pas du soutien du Haut Conseil des Nations Unies pour les Réfugiés. Ceux-ci seront traités de la même manière.
Selon les organisateurs, les sites d’accueil ont été répertoriés et les dispositifs d’accompagnement sont organisés. L’objectif est la participation des réfugiés à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain.
Les réfugiés maliens ont connu cette année une augmentation de près de 1.500 personnes. 1.400 se sont déplacés à l’intérieur du pays etune hausse de 760 rapatriés.
A l’issue de cette rencontre, plusieurs recommandations ont été formulées. Elles sont relatives à la création d’une commission administrative spéciale dans les pays d’accueil pour le transfert et la mutation des réfugiés, la mise en place d’un plan d’urgence humanitaire des personnes réfugiées, déplacées et de reconstruction.
Les responsables de la Plateforme sont optimistes que ces refugiés seront de retour bientôt et qu’ils participeront aux prochaines élections. Pour ces responsables de groupes armés, malgré la situation sécuritaire, la conjugaison des efforts va permettre d’apaiser les esprits.
ST