Nouvelles violences dans le centre et le nord du pays. Une dizaine de morts et de blessés ont été enregistrés en début de semaine à Telly dans la région de Mopti et à Tinfadimata dans la région Ménaka. Une situation qui crée la psychose au sein de la population dans ces zones.
Dans le village de Telly, les assaillants ont tué 11 civils et des personnes sont toujours portées disparues. Ces faits se sont produits dans la région de Mopti, où le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, a effectué une visite la semaine dernière pour y affirmer le retour de l’État face aux djihadistes.
Au même moment, au nord de Menaka, une mine a explosé lundi à Tinfadimata. Le bilan fait état d’un mort (une fillette de huit ans) et deux blessés graves. Ils voyageaient à dos d’âne, l’explosion a eu lorsqu’un des ânes a marché sur l’engin. Les blessés ont été admis au CSREF de Ménaka pour des soins.
Toujours dans la même zone, le même jour, des hommes armés non identifiés ont également attaqué des habitants de Tinagamane dans le cercle d’Andéramboukaneau sud de Ménaka. Le bilan est d’un mort et trois blessés. La victime a été abattue dans son champ. Quant aux trois blessés ils ont reçu des coups de cross.
Certaines parties du centre et du nord du pays font face à une double violence de la part des djihadistes et d’autres groupuscules armés. Pendant ce temps l’ONUtente de mettre la pression sur le gouvernement et les groupes armés signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation. Ils ont signé lundi un document dénommépacte pour la paix. Le document impose aux parties signataires de mettre urgemment en œuvre certaines dispositions de l‘accord signé en mai et juin 2015.
Certains observateurs estiment que la multiplication des violences dans ces zones est due au mauvais déploiement des forces sur le terrain. Pour le sociologueMamadou Diouara, le rétablissement de la sécurité dans ces régions nécessite encore plus de préparation.
Studio tamani