Les violences intercommunautaires se sont intensifiées ces derniers jours dans la région de Ménaka au Mali près de la frontière du Niger faisant des dizaines de victimes parmi la population. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) lance un appel à tous les acteurs de la région de Ménaka à tout entreprendre afin d’épargner les communautés qui y vivent.
« Nous demandons à tous les acteurs de la région de faire preuve de retenue et de tout mettre en œuvre afin de ne pas verser de l’huile sur le feu. La situation est explosive », estime Jean-Nicolas Marti, chef de délégation du CICR au Mali.
Les actes de violences intercommunautaires ne sont pas rares dans cette région, notamment à cette période de l’année en raison des aléas climatiques qui rendent difficile l’accès à l’eau et aux pâturages. Ce qui est inhabituel cette année, c’est l’ampleur de ces violences, du nombre de morts, de blessés et des gens qui ont fui.
« Selon des témoignages locaux, des dizaines de corps n’ont toujours pas été enterrés », indique Loukas Petridis, chef de la délégation du CICR au Niger. « Nous lançons un appel pour que les autorités nationales et la communauté internationale s’activent pour trouver des solutions avec tous les acteurs impliqués afin que la violence cesse.»
Afin de répondre aux besoins les plus urgents, le CICR prépare au Niger une assistance immédiate au Centre de santé intégré d’Inatès et continue les efforts d’accompagnement des structures sanitaires de Banibangou et de Bankilaré, afin d’améliorer l’accès des populations résidentes, déplacées et réfugiées à des soins de santé. A terme, quelques 20’000 familles (120’000 personnes) bénéficieront ainsi de cette action qui se traduit déjà par des donations régulières en médicaments essentiels, matériel médical de base, consommables médicaux ainsi que la prise en charge de frais liés aux évacuations des blessés par armes et aux soins d’urgence. Au Mali, le CICR a apporté, en début d’année, une réponse urgente constituée de vivres et de biens essentiels pour plus de 10’000 personnes dans la région de Ménaka. La réponse aux besoins urgents sera adaptée en fonction de nouveaux besoins.
« Nos efforts d’assistance s’inscrivent également dans une dynamique de renforcement de la résilience des populations agropasteurs par un accès facilité aux aliments céréaliers et de bétail. », ajoute M. Petridis.
Africanmanager