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Mali/Mandats d’arrêt : Tieman Hubert Coulibaly opte pour une commission rogatoire

Retranché en Côte d’Ivoire depuis la chute du régime d’IBK, l’ex ministre de la Défense, Tieman Hubert Coulibaly, est cité dans l’affaire des équipements militaires. Il estime être au coeur d’une cabale politique entretenue par la transition mais entend faire face à la justice sous certaines conditions.

 

Comme ses co-accusés, Tieman Hubert Coulibaly, a réagi par communiqué au mandat d’arrêt international lancé contre sa personne par la Cour Suprême du Mali. Pour lui, persécuter des hommes politiques n’a jamais contribué au succès, mais a toujours conduit à l’échec.

«Si la justice malienne devait rechercher à situer ma responsabilité, dans le cadre d’une quelconque information judiciaire, elle a la latitude de procéder au moyen d’une commission rogatoire à laquelle je m’engage à répondre prestement. D’ores et déjà, j’ai pris l’initiative de constituer une équipe de conseils qui m’accompagnera dans l’éventualité souhaitable d’une confrontation», a souligné l’ancien ministre de la Défense.

Celui qui nourrit des ambitions présidentielles n’a pas manqué d’afficher son étonnement sur la façon dont le  mandat d’arrêt international fut émis contre lui en ces termes : «Cette manière si singulière et pour le moins cavalière n’est pas la façon qui sied véritablement, si le parquet général près la haute juridiction est, un tant soit peu, animé de justice…

Je rappelle que ma mission en tant que ministre de la Défense et des Anciens Combattants a débuté le 8 janvier 2015 et s’est terminée le 3 septembre 2016. Elle était parfaitement définie dans le cadre de prérogatives claires. Je n’ai jamais agi que dans ce cadre et, je n’ai agi que pour assurer la meilleure préparation opérationnelle de nos forces face au défi sécuritaire».

À l’heure où le Mali est à la croisée des chemins, il estime que les acteurs de la transition devraient plutôt chercher le moyen d’unir et de rassembler.  

Il ira jusqu’à les charger en déclarant : «Depuis un an et plus, je n’ai cessé de dénoncer leurs choix hasardeux et de leur adresser des recommandations. Hélas ! Leur seule réponse demeure la menace, l’invective, la stigmatisation et les insanités d’une rare violence, déversées par leurs sbires sur les réseaux sociaux. Ne voient-ils pas ce qui se passe ? N’entendent-ils pas les appels à la raison de nos compatriotes et de nos amis, partenaires à la paix ? Persécuter des hommes politiques n’a jamais contribué  au succès, mais a toujours conduit à l’échec ! Pour autant, mon sort personnel importe peu au regard des dangers qui menacent le Mali et son peuple. Qu’on ne s’y trompe pas ! Pour moi, rien ne compte aujourd’hui si ce ne sont les Maliens et leur avenir. C’est pour cet avenir qui s’appelle « Jeunes du Mali » que je continuerai à me battre afin que demain ne ressemble pas à aujourd’hui. C’est le seul combat qui vaille et à tous j’adresse cet appel au sursaut salvateur».

Enfin, celui qui fut longtemps patron de la diplomatie malienne vient de faire une sortie auprès des confrères de RFI. Il précise que la confrontation annoncée pourrait ne pas se faire qu’en Côte d’Ivoire. 

Tieman Hubert Coulibaly fera une révélation non des moindres : de sources sûres, il a appris être au coeur d’un probable échange avec le fils de son employeur au gouvernement, contre les 49 militaires Ivoiriens retenus au Mali.

La justice malienne a donc jeté un pavé dans la mare politique dont les rebondissements seront légion.

Par Idrissa Keita, Correspondant

Source : Afrimag

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