L’Union nationale des travailleurs maliens (UNTM) a lancé le 18 novembre à minuit un mouvement de grève d’une durée de 72 heures. Le syndicat, qui représente 80 % des salariés du pays y compris la plupart des mineurs, réclame notamment la revalorisation et l’harmonisation des salaires ainsi que davantage de primes.
« L’UNTM a attendu le gouvernement pendant plus de 10 jours […]. Malheureusement, nous n’avons pas pu trouver un terrain d’entente lors des négociations qui ont démarré juste avant le jour J [expiration du délai de préavis de grève Ndlr] », explique à l’Agence malienne de presse, Yacouba Katilé, secrétaire général de l’Union.
Après la mine d’or Syama où un mouvement d’humeur des employés a déjà réduit les objectifs annuels, c’est toute l’industrie aurifère malienne qui risque cette fois-ci d’être affectée. Si le pays prévoyait une production d’or de 59,8 tonnes pour 2020, il risque de ne pas atteindre ce but, sauf si une solution durable est rapidement trouvée lit-on sur l’Agence Ecofin.
Pour rappel, le Mali a produit 65,1 tonnes d’or l’année dernière et fait partie des cinq plus grands producteurs africains. Les divers revenus générés par le secteur aurifère fournissent, selon certaines estimations, le quart du budget annuel du pays.
Source : Journal du Mali